Dans chaque ménage actuellement, les parents se battent bec et ongles pour assurer une rentrée scolaire honorable à leurs enfants. Ils sont obligés de s’acquitter de plusieurs factures: frais d’inscription à l’école, paiement de la première tranche de la scolarité exigé par les écoles privées, et l’achat de fournitures scolaires, y compris les tenues des classes et de sport. Pour de nombreuses familles, l’addition est salée.
A Yaoundé dans la capitale politique du Cameroun, il est difficile de rencontrer un parent qui se soit acquitté de la totalité de ses obligations. Presque tous ceux rencontrés dans les rues évoquent les difficultés à honorer les dépenses. «Jusqu’ici, je n’ai acheté qu’une partie des fournitures scolaires. Mes enfants sont anciens dans leur établissement scolaire, ce qui veut dire qu’ils peuvent aller à l’école en attendant que je paie leurs frais d’inscription», nous a affirmé ce père de quatre enfants.
Comme lui, d’autres parents sont dans l’impasse et attendent d’avoir suffisamment de moyens pour assurer une bonne rentrée scolaire à leurs enfants. Certains n’ont même pas entamé les préparatifs comme cette dame visiblement troublée par cette situation. «J’ai fait de mauvais calculs au moins de juillet. Je me disais que mes activités vont prospérer comme d’habitude à cette période, malheureusement cela a été un échec cuisant. Mais avec l’aide de Dieu, je crois que mes deux enfants pourront prendre le chemin de l’école dès le mois de novembre au plus tard», espère-t-elle.
Les mauvaises conditions de vie sont à l’origine de la situation dans laquelle les Camerounais vivent actuellement. Une inflation qui n’épargne aucun produit plonge les citoyens dans l’incertitude.