Centrafrique: les élections présidentielle et locales fixées pour fin décembre

Faustin-Archange Touadéra officiellement candidat à un troisième mandat en Centrafrique.

Le 08/08/2025 à 07h41

Les élections générales, dont la présidentielle et les locales, auront lieu fin décembre 2025 en Centrafrique, a annoncé jeudi l’Autorité nationale des élections (ANE) dans un document transmis à l’AFP.

L’ANE annonce la tenue d’un scrutin commun le 28 décembre pour le premier tour des élections présidentielle et législatives, couplées aux élections régionales et municipales.

Les élections locales ont été plusieurs fois reportées depuis un an, faute de financement et d’une liste électorale en bonne et due forme.

Quelque 2,3 millions d’électeurs, dont 749.000 nouveaux enrôlés, sont attendus aux urnes selon les chiffres de l’ANE.

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, a annoncé fin juillet sa candidature pour briguer un troisième mandat consécutif.

Élu en 2016, il été réélu en 2020 après un scrutin perturbé par des groupes armés rebelles et entaché d’accusations de fraude.

Ses opposants l’accusent de vouloir rester président à vie depuis l’adoption de la nouvelle constitution par référendum en 2023, qui l’autorise à se présenter pour un nouveau mandat.

Ce pays d’Afrique centrale, un des plus pauvres au monde a subi une succession de crises depuis son indépendance de la France en 1960.

La Centrafrique a été le théâtre d’une sanglante guerre civile entre 2013 et 2018, déclenchée lorsque l’alliance rebelle dominée par les musulmans, la Séléka, a renversé le président François Bozizé.

Ce dernier a mobilisé des milices d’autodéfense majoritairement chrétiennes et animistes, les anti-balakas, pour tenter de reprendre le pouvoir. En 2020, les plus puissants groupes rebelles, qui occupaient alors plus des deux tiers du territoire, se sont rassemblés pour lancer une vaste offensive sur Bangui.

La situation sécuritaire s’est significativement améliorée grâce à l’appui de la mission onusienne (Minusca), des contingents rwandais et l’intervention controversée des paramilitaires du groupe russe Wagner, même si elle demeure extrêmement volatile sur les axes routiers et les régions de l’est du pays à la frontière des deux Soudan.

Par le360
Le 08/08/2025 à 07h41