Virus de Marburg: trois morts en Ethiopie, selon le ministère de la Santé

Le 17/11/2025 à 13h27

Trois personnes sont mortes du virus de Marburg, qui appartient à la même famille qu’Ebola, dans le sud de l’Ethiopie, a indiqué lundi le ministère de la Santé, trois jours après l’annonce de l’apparition d’une épidémie dans le pays.

Le virus de Marburg, qui provoque une fièvre hémorragique hautement infectieuse, est transmis par certaines espèces de chauves-souris. Son taux de mortalité peut monter jusqu’à près de 90%.

L’épidémie, une première dans le pays, a été confirmée dans la ville de Jinka, à environ 430 kilomètres au sud-ouest de la capitale Addis Abeba, à quelques centaines de kilomètres de la frontière avec le Soudan du Sud et du Kenya.

«17 cas suspects ont été testés et 3 décès ont été confirmés comme étant dus au virus» de Marburg, a affirmé le ministère de la Santé sur Facebook, précisant que «3 autres personnes qui présentaient des symptômes mais dont le cas n’avait pas été confirmé en laboratoire sont également décédées».

Les autorités sanitaires du deuxième pays le plus peuplé du continent avec quelque 130 millions d’habitants, ont également souligné que «129 personnes ayant été en contact avec les patients sont actuellement en auto-isolement et font l’objet d’une surveillance étroite».

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait confirmé vendredi dernier une épidémie du virus de Marburg dans le sud du pays avec 9 cas confirmés.

Il avait précisé sur X que l’organisation onusienne «soutient activement l’Éthiopie pour contenir l’épidémie et traiter les personnes infectées, et soutient tous les efforts visant à lutter contre le risque de propagation transfrontalière».

La Tanzanie a déclaré mi-mars la fin d’une épidémie du virus qui avait fait 10 morts depuis janvier. Le Rwanda a de son côté déclaré fin décembre 2024 la fin de la première épidémie du genre à avoir frappé son territoire, qui avait causé 15 décès.

Des cas ont également été répertoriés ces dernières années au Kenya, au Ghana, en Guinée Equatoriale ou encore en Afrique du Sud.

Il n’existe actuellement aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour combattre le virus. Cependant, les soins de soutien - réhydratation par voie orale ou intraveineuse - et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie.

Le Rwanda avait testé l’année dernière un vaccin expérimental fourni par le Sabin Vaccine Institute, basé aux Etats-Unis.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 17/11/2025 à 13h27