«Je suis en mesure de confirmer qu’un convoi diplomatique américain a essuyé des tirs» lundi au Soudan, a déclaré M. Blinken. «Tous nos personnels sont sains et saufs» mais cet acte est «irresponsable», a-t-il ajouté devant la presse à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 au Japon.
«Cet incident fait toujours l’objet d’une enquête afin de déterminer ce qu’il s’est passé exactement. Selon des informations initiales dont nous disposons, cela est le fait de forces associées avec les FSR», les unités paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, a-t-il précisé en rappelant que le convoi avait des plaques d’immatriculations bien identifiées.
Lundi soir, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait annoncé que l’ambassadeur de l’UE au Soudan avait été «agressé» chez lui.
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Dans leur communiqué commun à l’issue de leur réunion au Japon, les diplomates en chef des pays du G7 ont appelé mardi à l’arrêt «immédiat» des combats au Soudan, qu’ils ont condamné «avec force».
M. Blinken a aussi dit s’être pour sa part entretenu mardi séparément avec les deux généraux rivaux et a insisté auprès d’eux «sur l’urgence d’aboutir à un cessez-le-feu».
Un cessez-le-feu «permettrait de fournir l’aide humanitaire aux personnes affectées par les combats, de réunir des familles soudanaises (dispersées par les combats, NDLR) et d’assurer la sécurité des membres de la communauté internationale à Khartoum», a-t-il dit.
Les affrontements au Soudan depuis samedi entre l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de son ancien allié, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit «Hemedti», ont déjà fait près de 200 morts et au moins 1.800 blessés, selon l’ONU.
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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait déjà appelé lundi les deux généraux rivaux à «cesser immédiatement les hostilités».
Lundi, en marge de la réunion du G7, M. Blinken et son homologue britannique James Cleverly avaient aussi appelé à la «cessation immédiate» des violences et à la reprise de pourparlers.
«Les Soudanais veulent que les militaires rentrent dans les casernes. Ils veulent la démocratie. Ils veulent un gouvernement dirigé par des civils. Le Soudan doit retrouver cette voie», avait insisté le chef de la diplomatie américaine.