Après neuf mois de dur labeur et d’études acharnées, les candidats au baccalauréat session 2025, ont été situés sur leur sort après la proclamation des résultats, lundi 7 juillet, sur l’ensemble du territoire national. A l’annonce des résultats, tandis que les nouveaux bacheliers célébraient leur réussite, d’autres, moins chanceux, tentaient tant bien que mal de contenir leur déception.
L’ambiance était électrique dans l’après-midi au collège moderne Ségbé de Yopougon. Certains élèves, recouverts de talc, jubilaient, se jetant dans les bras de leurs camarades ou parents, en courant dans toutes les directions, certains encore se trainant par terre parfois, téléphone en main pour annoncer la bonne nouvelle. D’autres, silencieux ou en larmes, les épaules alourdies par le poids de l’échec au vu de la mention «refusé» sur leur collante.
Lire aussi : Baccalauréat 2025: top départ pour plus de 166.000 candidats à travers le Sénégal
Parmi les admis, Mignou Marina, visiblement émue, ne cachait pas sa fierté. «J’ai eu le bac en série A2 avec 235 points. Je suis tellement heureuse. J’avais peur, mais j’ai cru en moi», a-t-elle confié, recouverte de poudre.
«Bien avant les résultats, j’avais rêvé à trois reprises de mon admission. Et ces rêves sont devenus réalité. Je suis très en joie. Je vais pouvoir intégrer l’université !», s’est exclamée Tra Lou Stéphanie, une autre candidate, les yeux brillants d’émotion au lycée moderne Les Savants. Elle était accompagnée de sa mère qui lui témoigne son soutien.
Mais pour certains candidats, l’issue a été plus douloureuse. À quelques mètres, assis à même le sol, un candidat malheureux qui n’a pas voulu s’essayer au jeu de la caméra, confiait sa déception tout en sanglots, «j’ai beaucoup travaillé, je ne comprends pas… mais je suis obligé de reprendre et me battre encore l’an prochain».
Lire aussi : Bac 2025 au Gabon: 28.499 candidats dans la dernière ligne droite
Le président du jury du collège Ségbé, Dr Kouassi Simon, s’est réjoui des progrès réalisés «dans notre centre, nous avons réalisé plus 44%, de taux de réussite. Nous pouvons nous estimer heureux car ayant eu un record un peu plus au-dessus de la moyenne nationale qui est de 40,15%. Ce n’est pas encore totalement satisfaisant, mais c’est une avancée encourageante», a-t-il affirmé.
Avant de se féliciter également du bon qualitatif réalisé au plan national, «les candidats n’ont pas démérité, nous notons une nette évolution d’environ 6 point cette année comparativement à l’année dernière, cela dénote de la prise de conscience des candidats, qui de plus en plus s’adonnent aux études», s’est réjoui le président du centre, tout en saluant l’implication des enseignants, des chefs d’établissement et de l’ensemble des acteurs du système éducatif.
Lire aussi : Mauritanie. Les examens de fin d’année en plein hivernage: pluie de critiques sur le calendrier scolaire
Malgré cette amélioration notable, le taux de réussite reste encore inférieur à la barre des 50%, marquant les défis persistants du système éducatif ivoirien notamment surcharge des classes, inégalités d’accès à un encadrement de qualité, conditions d’études parfois précaires, notamment en zone rurale...
En attendant, les regards sont désormais tournés vers l’après-bac. Orientation universitaire, concours d’entrée aux grandes écoles, ou choix d’une formation professionnelle: pour les admis, une nouvelle étape s’ouvre, pleine d’enjeux et de responsabilités. Quant à ceux qui n’ont pas franchi la ligne d’arrivée, nombreux sont ceux qui comptent se relancer, avec espoir et détermination.
Avec un taux de réussite de 40,15% contre 34,17% l’année dernière, soit une progression de 5,98%, dont 68.883 filles et 64.635 garçons, les résultats du baccalauréat viennent clôturer la série des examens à grands tirage en Côte d’Ivoire. Les élèves ont désormais les vacances scolaires pour se ressourcer pour mieux affronter la rentrée prochaine.