Côte d’Ivoire: sur les plages d’Abidjan, ce n’est pas encore la vague des estivants

Sur les plages d'Abidjan, ce n'est pas encore la grande affluence.

Le 14/07/2025 à 14h51

VidéoDe Port-Bouët à Grand-Bassam en passant par Gonzagueville, le sable chaud des plages attend toujours ses visiteurs habituels, estivants décontractés et commerçants assidus. L’ambiance festive et les rires des baigneurs semblent avoir laissé place à un silence inhabituel.

Les plages habituellement animées et bruyantes, offrent un tout autre décor alors que les vacances scolaires ont déjà commencé. Les activités et les petits commerces, sont au ralenti, les vagues, elles, continuent de danser au rythme du vent, seules compagnes d’un littoral vidé de sa foule.

Là où les parasols colorés s’alignaient et les vendeurs proposaient leurs marchandises, c’est désormais le calme plat . «Normalement, c’est pendant les vacances que les visiteurs viennent le plus à la plage. Mais cette année on voit peu de monde. J’ose espérer que d’ici les semaines à venir les choses vont reprendre», confie Salimata, vendeuse de boissons fraîches à la plage de Gonzagueville.

Cette ambiance morose touche aussi les petits commerçants qui habituellement profitent de cette saison pour faire de bonnes affaires. Chaises vides, parasols repliés, tables non occupées: beaucoup se contentent d’attendre, espérant un sursaut d’affluence dans les jours à venir.

«On ne sait pas ce qu’il se passe. Peut-être que les gens n’ont pas d’argent, ou qu’ils préfèrent rester chez eux. L’an dernier, c’était la montée de la marrée qui a empêché les gens de profiter des plages. Cette année, il n’y a pas de la montée des eaux, du climat qui fatigue, à cause la saison pluvieuse, le temps est très glacial, ça fait qu’il n’y a pas d’affluence», estime Agnero Samson, gérant d’une buvette installée sur la plage de Port-Bouët.

Si certains y voient une accalmie bienvenue, d’autres regrettent cette perte d’animation qui fait partie intégrante de l’identité des plages ivoiriennes. Une chose est certaine: le décor a changé. Et même si le soleil commence à briller, l’effervescence semble s’être éclipsée… du moins pour l’instant.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 14/07/2025 à 14h51