Conakry. Pont de l’aéroport: l’eau de pluie stagne, les usagers excédés

L'eau stagne sous le pont de l’aéroport de l’autoroute Fidel Castro.

Le 09/07/2025 à 08h24

VidéoAprès deux jours de fortes pluies, le soleil a timidement réapparu dans le ciel de Conakry. Mais pour les usagers de l’autoroute Fidel Castro, notamment au niveau du pont de l’aéroport, les difficultés de circulation sont aggravées par l’eau stagnante. Les automobilistes s’impatientent, les techniciens s’activent.

Le ciel s’est enfin dégagé en début de semaine, laissant place à une journée ensoleillée après deux jours de pluies intenses sur la capitale guinéenne. Mais sous le pont de l’aéroport, les stigmates sont encore bien visibles. L’eau stagne, la circulation impossible.

Sur le pont, les automobilistes avancent au ralenti, au prix de longs embouteillages. Sur place, des équipes techniques sont à pied d’œuvre. Laurent Traoré, entrepreneur en aménagement, explique les travaux en cours «on a entrepris des travaux de curage des caniveaux, pour que l’eau aille directement en mer. On s’est attelé à pomper l’eau stagnante. Mais à chaque fois qu’on commence, une nouvelle pluie nous ramène en arrière. Cette fois, on a trouvé une solution pour éviter l’accumulation de nouvelles quantités d’eau».

Pour les habitants et usagers, la patience a atteint ses limites. Alhassane Bah, un citoyen rencontré sur l’autoroute, dénonce une situation insoutenable: «Vous savez, la population souffre beaucoup. Les gens roulent difficilement. Il n’y a pas de route praticable, surtout sur l’autoroute Fidel Castro. Il y a embouteillage, surtout sous le pont, 24 heures sur 24».

Les efforts se poursuivent. Selon Laurent Traoré, six motopompes puissants sont actuellement déployés sur le site, dont une capable d’évacuer 500 litres par minute, une puissance rendue possible grâce à un groupe électrogène de 60 Kva, fraîchement arrivé: «Si nous installons ce groupe avec sa pompe immergée, on pourra rapidement libérer la circulation».

L’objectif affiché par l’équipe technique est clair, rendre la route praticable avant la fin de la journée. «Nous sommes déterminés à libérer la circulation aujourd’hui. Nos concitoyens ont trop souffert. Et ce n’est pas normal. En tant que Guinéens, au-delà d’être entrepreneurs, nous sommes aussi des patriotes. Nous avons pour vocation d’offrir un meilleur cadre de vie à nos citoyens», conclut Laurent Traoré, la voix ferme et le regard tourné vers les machines. Mais en attendant, les usagers doivent composer avec les retards, les frustrations… et un pont toujours impraticable.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 09/07/2025 à 08h24