Il s’est avéré que depuis sa signature, la mise en œuvre de l’accord d’Alger a connu plusieurs d’embuches jusqu’au coup d’Etat de 2020, qui a renversé le régime de feu Ibrahim Boubacar Keïta. Depuis la prise du pouvoir par les militaires, l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger fait du sur place.
Certains de nos interlocuteurs estiment que l’accord est mort parce qu’il portait en lui les germes de l’émiettement et de la division du Mali. Selon Nouhoum Keïta, analyste politique malien, l’accord d’Alger n’a pas fait objet de débats démocratiques et que les instituions du pays n’ont pas été associées à sa mise en œuvre.
Il estime que malgré la signature de cet accord, la situation sécuritaire du pays ne s’est pas améliorée, de même que les conditions de vie des populations. La stabilité de l’Etat n’a pas, non plus, été effective.
Nouhoum Togo dira que l’accord prévoyait la régionalisation, une idée qui visait à diviser le Mali et donnait beaucoup d’avantages au représentant de l’Etat dans la région comparable même à celui du Président de la république.
Mieux, la régionalisation donnait l’avantage au représentant de l’Etat de décider des ressources du sous-sol sans passer par l’Etat central. Nouhoum Togo estime que cette situation n’arrangeait pas le Mali et que la décision de renvoyer toutes les forces étrangères qui étaient au Mali est une bonne démarche.