Dans un rapport publié à l’occasion de la journée de l’enfant africain (16 juin), l’agence onusienne a relevé que moins d’un pays africain sur cinq atteint le seuil de référence en matière de financement de l’éducation, consacrant 20% ou plus de leurs dépenses publiques à ce secteur.
Elle a indiqué que 24 pays se sont engagés à consacrer au moins 15% de ces dépenses à ce secteur vital alors que six pays n’ont consacré que 10% à l’éducation. «Pour assurer la prospérité de l’Afrique, nous avons besoin de toute urgence d’une révolution continentale», a estimé Etleva Kadilli, directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, citée dans le rapport.
L’UNICEF a, par ailleurs, noté que malgré les progrès considérables réalisés par les gouvernements africains pour augmenter le taux de scolarisation dans le primaire et le premier cycle du secondaire au cours de la dernière décennie, les écoles sont sous-financées.
Dans ces conditions, les classes sont surchargées et les enseignants sont en nombre insuffisant, beaucoup d’entre eux n’ayant pas la formation et les compétences adéquates, a signalé l’agence dans son rapport. Elle a rappelé que les ressources disponibles s’élèvent à 106 milliards de dollars, ce qui laisse un déficit de financement de plus de 40%, ajoutant que le besoin d’investissement ne fera que croître pour répondre aux exigences d’une population en âge d’être scolarisée et en forte croissance, puisqu’on estime que le continent comptera 1 milliard d’enfants d’ici 2050.