Pétrole: les marchés se remettent des propos du ministre saoudien de l'Energie

Khaled al-Faleh, ministre saoudien de l'Energie. . DR

Le 07/12/2018 à 17h27, mis à jour le 07/12/2018 à 17h43

Les marchés du pétrole semblent très hésitants en cette toute fin de semaine. Le baril de Brent qui était largement en deçà de 60 dollars, hier jeudi, ont gagné entre 4 et 5%.

Après la chute des cours, induite par les propos du ministre saoudien de l'Energie, l'or noir finit la semaine sur une très forte hausse. Vendredi 7 décembre, à Londres à 14h50 GMT, le baril de Brent était coté à 63,47 dollars, alors que la veille, il était sous la barre psychologique des 60 dollars, soit un bond de plus de 5% par rapport à la clôture de jeudi. 

A New York, le scénario a été identique, même si la reprise a été moins forte. Le baril de pétrole sur le Texas light sweet (WTI) a joué avec les nerfs des traders en débutant la séance de manière atone, mais en poursuivant en forte hausse.vers 15h30 GMT, ou 11h30 à New York, le baril était coté à 53,66 dollars, soit une croissance de 4,21% par rapport à la clôture de la veille. 

L'Opep et ses alliés dont la Russie ont décidé vendredi une baisse commune de leur production de 1,2 million de barils par jour dans l'espoir de redresser les cours, a annoncé le ministre irakien du Pétrole Thamer Abbas al-Ghadhban à l'issue d'une réunion Vienne.

"Nous allons réduire de 1,2 million de barils par jour au total" la production, a-t-il déclaré à la presse.

Hier, ce sont les propos de Khaled el-Faleh, ministre saoudien de l'énergie, appelant à une "baisse suffisante de la production", qui avaient poussé les prix vers le bas. Le baril avait alors atteint 58,63 dollars, avant de se redresser. 

Cette évolution montre toute la frilosité des marchés qui suivent avec inquiétude les tweets du président américain Donald Trump appelant à faire baisser les prix, tout en observant une grande hésitation dans les décisions de l'OPEP. 

Désormais, le Brent pourrait entamer une phase de consolidation autour de 60 dollars, sachant que les pays pétroliers qui ne détiennent pas un matelas financier, comme l'Algérie, le Nigéria, voire l'Iran, partiraient d'un baril en deçà de ce prix. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 07/12/2018 à 17h27, mis à jour le 07/12/2018 à 17h43