Vers 10H40 GMT (11H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, référence de l'or noir en Europe, s'envolait de 8,78% à 105,34 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 8,66% à 100,10 dollars.
La Russie a lancé jeudi à l'aube une invasion de l'Ukraine, avec frappes aériennes à travers le pays, notamment la capitale Kiev, et l'entrée de forces terrestres depuis le nord, l'est et le sud du pays.
La Russie est l'un des premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole, affolant les investisseurs quant à d'éventuelles ruptures d'approvisionnement en énergie.
Lire aussi : Pétrole en route vers les 100 dollars, ceux qui en profitent réellement en Afrique
Deux jours après avoir reconnu l'indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass, le président russe Vladimir Poutine a donné le signal des hostilités. «J'ai pris la décision d'une opération militaire spéciale», a annoncé Poutine dans une déclaration surprise à la télévision avant 6H00 du matin (03H00 GMT).
Au moins 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués jeudi aux premières heures de l'invasion russe de l'Ukraine, selon Kiev.
L'offensive a suscité une tollé international auquel Moscou reste sourd.
«Les intentions de Moscou de lancer une attaque militaire contre son voisin avaient été annoncées ces dernières semaines», ce qui, «au milieu de pénuries d'approvisionnement plus larges, a contribué à soutenir le rallye des prix du pétrole», commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Lire aussi : Voici les 10 pays disposant des plus importantes réserves de pétrole d’Afrique
«Si un assaut militaire complet est lancé, confirmant le scénario le plus redouté», poursuit-il, «les pénuries d'approvisionnement en pétrole risquent de s'aggraver et de nouvelles hausses de prix sont à prévoir».
La Russie est également le premier exportateur mondial de gaz naturel. Le Vieux continent importe environ 40% de ses besoins depuis la Russie.
Le marché de référence en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais se négociait à 118,10 euros le mégawattheure (MWh), gagnant près de 33% en une journée.