Vers 11H50 GMT (13H50 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 1,63% à 123,65 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, grimpait de 3,26% à 118,82 dollars.
Plus tôt, le prix du baril de Brent est monté jusqu'à 124,10 dollars, et celui de WTI américain à 119,43 dollars, des plus haut depuis plus de deux mois.
Le 7 mars dernier, le Brent avait culminé à 139,13 dollars, et le WTI à 130,50 dollars le baril, des niveaux plus vus depuis la crise financière de 2008.
Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine.
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Selon l'accord, les achats acheminés par voie maritime seront interrompus, «tandis que les approvisionnements par oléoducs seront progressivement abandonnés», explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote.
«Ainsi, l'Europe réduira les deux tiers de ses importations de pétrole en provenance de Russie, ce qui coûtera à la Russie environ 10 milliards de dollars en manque à gagner», estime l'analyste.
L'Union européenne importait encore 3,4 millions de barils de brut et de produits pétroliers par jour de Russie en avril, selon l'Agence internationale de l'énergie.
L'UE doit trouver de nouveaux fournisseurs pour compenser cette perte dans les mois à venir, explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
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Selon l'analyste, l'UE chercherait «intensément des fournisseurs en Afrique de l'Ouest», mentionnant une augmentation des expéditions depuis le Nigeria, l'Angola et le Cameroun vers l'Europe.
«Les livraisons de pétrole de l'Afrique du Nord vers l'Europe ont également grimpé en flèche», indique Fritsch. Les livraisons en provenance des Emirats arabes unis devraient également bondir cet été.
La nouvelle suggère également «que la situation de l'inflation en Europe, et en Occident, pourrait empirer avant de s'améliorer», met en garde Ipek Ozkardeskaya.
Le taux d'inflation dans la zone euro a d'ailleurs battu un nouveau record en mai, à 8,1% sur un an, a annoncé Eurostat mardi.
Reste une inconnue dans l'équation: «la réaction de la Russie au boycott unanime de l'UE», souligne Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
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Si le président russe Vladimir Poutine «décide de riposter et d'interrompre les exportations par gazoducs et les expéditions de gaz naturel vers l'Europe, il sera possible de revenir sur les sommets atteints en mars», prévient l'analyste. «La guerre économique entre la Russie et l'Europe s'intensifie».
Le gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu mardi les livraisons de gaz au fournisseur néerlandais GasTerra face à son refus de payer en roubles.
Le TTF néerlandais, référence du marché du gaz naturel européen, évoluait vendredi à 94,30 euros le mégawattheure (MWh), augmentant de près de 7%, mais restant à des niveaux à peine supérieurs à ceux avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie.