Can 2017 au Gabon: l’indécente "pré-candidature" algérienne

Hadi Ould-Ali, ministre algérien de la jeunesse et des sports

Hadi Ould-Ali, ministre algérien de la jeunesse et des sports. DR

Le 20/09/2016 à 14h36, mis à jour le 20/09/2016 à 15h36

Alors que le Gabon attend tranquillement la décision finale de la Cour constitutionnelle, en Algérie on pense déjà le remplacer dans l'organisation de la Can 2017. La déclaration du ministre de la Jeunesse et des sports algérien dérange, puisqu'elle semble souhaiter le malheur au Gabon.

L'animosité des dirigeants algériens vis-à-vis du Maroc relève de la pathologie. A peine, les réseaux sociaux font-ils monté la rumeur selon laquelle la CAN prévue au Gabon en 2017 pourrait être délocalisée vers le Maroc, que le ministre algérien des Sports en perd la tête. Il vient de déclarer que son pays avait les infrastructures nécessaires pour accueillir la CAN 2017, si le Gabon venait à être déprogrammé par la CAF.

"Si nous obtenons le feu vert des hautes autorités du pays, pour l’organisation de cette grande compétition, nous entamerons l’étude des préparatifs liés à cette manifestation", a affirmé Hadi Ould-Ali. Alors qu’il y a deux semaines il avait déclaré que "cette idée n’était pour le moment pas à l’ordre du jour". Ce changement de posture ne montre qu’une chose: le ministre algérien des Sports y songe désormais chaque matin.

D’aucuns qualifient d’indécence, cette attitude à aller beaucoup plus vite que la musique. Que les réseaux sociaux fassent courir une rumeur est une chose. Qu’un officiel fasse une telle déclaration en est une autre. C’est presque une manière de se réjouir du malheur des autres et de souhaiter que le peuple gabonais sombre dans une violence qu’il ne mérite pas. Mais en réalité, la démarche algérienne n’a qu’un but : écarter définitivement son voisin marocain, lequel s’est retrouvé, malgré lui, dans de simples débats d’internautes.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 20/09/2016 à 14h36, mis à jour le 20/09/2016 à 15h36