Le Fonds de régulation des recettes algériens fortement entamé

dr

Le 13/03/2016 à 22h41

L’Etat algérien cherche de novelles ressources pour faire face au tarissement de celles du Fonds de régulation des recettes. Les réserves de changes s’effondrent sous l’effet de la chute du prix du baril de pétrole et des ponctions pour faire face au déficit budgétaire.

La chute des cours du baril de pétrole a fortement impacté les recettes du Fonds de régulation des recettes (FRR) lancé au début des années 2000 pour immuniser l’Algérie contre les chocs externes. Selon les observateurs avertis, dans le contexte actuel, le fonds devrait s’assécher dans moins d’un an.Partant des projections tablant sur un cours du baril de pétrole moyen de 45 dollars, le solde du fonds devrait s’établir à 1800 milliards de dinars algériens (1 dollar s’échangeant contre 109,98 dinars ou 1 euro contre 122,52 dinars le vendredi 11 mars 2016) à fin 2016, soit 16,37 milliards de dollars.Or, aujourd’hui, le prix du baril de pétrole s’échange, malgré une légère remontée ces derniers jours, aux alentours des 40 dollars (40,32 dollars le dimanche 13 mars).C’est dire que les réserves risquent de fondre davantage, surtout que le gouvernement algérien est tenu d’acheter la paix sociale en ponctionnant davantage sur le FRR et faire face à un déficit budgétaire qui devrait culminer à 11,4% du PIB en 2016.Face à l’effondrement du FRR, l’Etat algérien s’est résolu à recourir à l’endettement. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’emprunt obligataire domestique.La question qui se pose est celle de savoir jusqu’à quand le recours au marché international restera un tabou pour les pouvoirs publics algériens ?Une lueur d’espoir tout de même. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le marché pétrolier devrait retrouver un équilibre en 2017 à la faveur de la volonté des pays producteurs membres et non membres de l’OPEP d’agir sur l’offre. Toutefois, cette volonté risque d’être perturbée par le retour de l’Iran sur ce marché.

Le 13/03/2016 à 22h41