Algérie: bientôt le retrait des agréments des concessionnaires n’ayant pas investi dans l’activité industrielle

DR

Le 04/07/2016 à 15h46, mis à jour le 04/07/2016 à 21h28

Alger oblige les concessionnaires de véhicules neufs à investir localement dans une activité industrielle automobile. Ceux qui ne répondent pas à cette injonction, d’ici le 1er janvier 2017, perdront leur licence d’importation de véhicules.

Le compte à rebours a commencé pour les concessionnaires de véhicules neufs qui souhaitent conserver leur agrément d’importation de véhicules neufs en Algérie.En effet, conformément aux directives contenues dans la loi de Finances 2014, comme l'a rappelé le site d'information tsa-algerie.com, tous les concessionnaires en activité ont l’obligation d’investir dans la fabrication ou la sous-traitance automobile dans un délai maximum de 3 ans (à compter du 1er janvier 2014).

Comme l’a rappelé le ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, ce délai prend fin le 31 décembre 2016. Du coup, au 1er janvier 2017, les concessionnaires qui n’ont pas investi dans une activité industrielle automobile perdront leur agrément.Devant l’impossibilité de pousser les 40 concessionnaires à produire localement des voitures, le gouvernement algérien incite les concessionnaires, une quarantaine sur le marché, à investir dans la sous-traitance automobile pour continuer à bénéficier de l’agrément d’importation de véhicules.Avec cette politique qui rentre dans le cadre de la volonté du gouvernement de diversifier son économie, Alger souhaite intégrer la chaîne des valeurs de la filière automobile mondiale et bénéficier des potentialités qu’offriraient l’installation de grands constructeurs automobiles mondiaux.Rappelons que dernièrement, afin de limiter les importations de véhicules, Alger avait durci les procédures d'importations de véhicules en mettant en place un système de quotas pour chaque concessionnaire et en limitant les importations au titre de 2016 à 80.000 unités.

Pour rappel, les importations de véhicules neufs avaient atteint 418.000 unités en 2014 avant de chuter à 265 000 en 2015.Il faut souligner que malgré le fait que le marché automobile algérien soit le second du continent africain, après celui de l’Afrique du Sud, le gouvernement algérien a du mal à attirer les constructeurs automobiles. Seuls Renault, Daimler et Hyundai sont présents sur le marché avec une production d’à peine 30.000 véhicules par an. Ils seront bientôt suivis par l’allemand Volkswagen dont les premiers véhicules produits en Algérie sont annoncés pour 2017.

Par Karim Zeidane
Le 04/07/2016 à 15h46, mis à jour le 04/07/2016 à 21h28