Algérie: perspective inquiétante en raison de la baisse des réserves de change

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Le 08/10/2016 à 21h50

Avec la baisse des réserves de change qui devraient passer de 194 milliards de dollars début 2014 à moins de 40 milliards à l'horizon 2018 en raison de la chute des cours du pétrole, l’Algérie connaît une perspective inquiétante. C’est ce que souligne l’hebdomadaire "Jeune Afrique".

Le matelas des réserves de change de l'Algérie a fondu au cours des deux dernières années dans le sillage de la chute des cours du baril de pérole. En dépit des mesures prises par le gouvernement algérien, le rythme de la baisse des avoirs extérieurs ne faiblit pas. Et selon les projections, les avoirs extérieurs de l'Algérie devraient passer à moins de 40 milliards de dollars à l'horizon 2018. 

Il s’agit d’"une perspective inquiétante quand on sait que ce bas de laine, engrangé à l’époque où l’argent du pétrole coulait à flots, constitue une assurance sur l’avenir pour les générations futures", explique la publication, notant que "la saignée est telle que le gouvernement n’exclut plus désormais la possibilité de recourir à l’endettement extérieur pour financer des projets".

"Réduction des importations, qui ont explosé au cours de la dernière décennie, rabotage du budget d’équipement, gel de grands projets..., les autorités ont entrepris une cure d’amaigrissement à tous les niveaux", fait remarquer Jeune Afrique qui évoque l’impact sévère de ces mesures sur le pouvoir d’achat des Algériens.

L’hebdomadaire note aussi que comme en 2016, la loi de finances 2017 promet des débats houleux à l’Assemblée au vu des sacrifices auxquels les Algériens sont appelés à consentir, ajoutant que le gouvernement, qui refuse de parler d’austérité, a prévu toute une série d’augmentations pour renflouer les caisses.

La publication, qui relève que le mécontentement social s’est accru au fil des mois, note en outre que même si le baril remontait vers les seuils stratosphériques qu’il a connus, les richesses du sous-sol ne sont pas éternelles.

"Pis, dans une quinzaine d’années, le pétrole et le gaz algériens suffiront à peine à couvrir les besoins de la consommation locale", conclut l’auteur de l’article.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 08/10/2016 à 21h50