Deux personnes ont déjà rendu l'âme à Aïn Bessem où sévit une maladie mortelle qui présente des symptômes similaires aux maladies diarrhéiques comme Ebola ou la fièvre de Lassa. C'est l'agence russe d'information Sputnik qui donne l'information, alors que la presse électronique algérienne adopte une attitude discrète vis-à-vis de cette curieuse maladie. Seul Le Soir d'Alger, repris par l'agence russe, en fait état dans son édition du 15 août 2018.
Lire aussi : Nigeria: la fièvre de Lassa a fait 142 morts depuis janvier
Ainsi, les malades présentent-ils des signes proches de ceux d'une "intoxication alimentaires, avec des vomissements et une diarrhée", rapporte Sputnik. Cette affection virulente a d'ores et déjà emporté 2 personnes d'une même famille et trois autres se trouveraient dans un état grave dans cette localité située à 120 km d'Alger, dans la Wilaya de Bouira.
Visiblement, cette maladie à laquelle les médecins n'ont pas encore donné de nom tue à un rythme rapide. En effet, après le décès d'un premier patient le 12 aôut, une vieille dame a rendu l'âme hier mardi 14 août. Ce qui fait craindre le pire pour les autres sujets présentant les mêmes symptômes que les deux premières victimes.
Selon les médecins, en plus des vomissements et de la diarrhée, la maladie provoque aussi "le blocage des reins, nécessitant une dialyse".
Lire aussi : Mauritanie: informations contradictoires sur la présence de la fièvre hémorragique Crimée-Congo
Malheureusement, les autorités algériennes n'ont toujours pas sonné l'alerte et ne semblent pas prendre au sérieux cette nouvelle maladie qui pourrait faire beaucoup d'autres victimes si les mesures prophylactiques qui conviennent ne sont pas mises en place.
En attendant les résultats des analyses et des investigations, «une véritable panique s'est emparée des habitants des communes de Raouraoua et d'Aïn Bessem, surtout que des rumeurs font état de la contamination de toute personne ayant été en contact avec les membres de cette famille», conclut Le Soir d'Alger. Vu la gravité de cette maladie, la presse internationale ne devrait pas tarder à s'y intéresser après que l'agence russe l'ait ébruitée en dehors des frontières algériennes.