Après avoir affirmé leur soutien au mouvement populaire qui réclame le départ du Président Bouteflika, de nombreux juges et magistrats de la Cour de Tipaza ont reçu des menaces.
Selon les médias algériens, Fatiha Boukhers, présidente de la Cour de Tipaza, et non moins épouse du général Ghali Belkecir, commandant de la gendarmerie nationale algérienne, a menacé de représailles des juges et magistrats qui ont solennellement affiché leur soutien aux manifestants opposés au 5e mandat et à la prolongation de l'actuel mandat du président Abdelaziz Bouteflika, qui ont manifesté en faveur d’un changement de régime.
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Face à ces menaces, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), a, tout en confirmant cette information, condamné ces menaces. «La LADDH apprend que des juges près de la cour de Tipaza sont sous la menace de mesures conservatoires de la part de la présidente de la cour, des suspensions et mutations seraient en préparation. Cette dernière reproche aux juges leur ralliement à la cause du peuple et d’avoir tenu un rassemblement pacifique devant la Cour le dimanche 17 mars 2019», souligne la LADDH dans un communiqué. «La LADDH dénonce cette approche autoritaire qui porte le sceau de l’abus et du non sens», ajoute le communiqué.
A noter aussi, selon les médias algériens, l'épouse du général Belkecir est également proche du ministre de la Justice, Tayeb Louh.