Moundir Zniber va de mésaventure en mauvaise fortune en Tunisie dans le marché qu'il a remporté, et qui concerne l’étude des vents préalables pour la mise en place de deux gigantesques parcs éoliens de 300 MW. Sa société, Gaïa Energy, ne cesse de se heurter aux autorités civiles, voire militaires tunisiennes, depuis plusieurs mois.
Alors qu’elle voulait déployer ses équipements de mesure dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet sur le Djebel Abderahmane et le Djebel Tebaga, l’armée lui a opposé une fin de non-recevoir. La grande muette tunisienne n’a même pas voulu se laisser convaincre par les experts du ministère de l’Energie, principal donneur d’ordre de ce projet financé par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).
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Selon Maghreb Confidentiel, ces deux sites retenus ne sont pas du tout sensibles sur le plan militaire. Donc, l’armée ne craindrait pas officiellement d’être espionnée, mais les officiers redoutent que le déploiement des mats de plusieurs dizaines de mètres ne brouille leurs communications.
Avant d'avoir maille à partir avec l’armée, Gaïa Energy s’était confrontée à la douane tunisienne. Mais cette fois, il semble que la faute lui incombait, puisque la société marocaine n’avait pas prévu les dépenses liées au dédouanement de son matériel.
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Quoi qu’il en soit, ce mégaprojet est une priorité pour le gouvernement de Youssef Chahed, qui veut accélérer la cadence de ses réalisations en prélude de l’élection de fin 2019.