Algérie. Présidentielle: Ali Benflis pose des conditions qui ne plairont pas à Gaïd Salah

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Le 29/08/2019 à 15h57, mis à jour le 29/08/2019 à 17h23

Entre autres conditions pour participer à la présidentielle algérienne, Ali Benflis demande le départ immédiat du gouvernement de Noureddine Bedoui et les garanties pour assurer une élection transparente.

Le général Ahmed Gaïd Salah, homme fort de l'Algérie, presse tout le monde d'aller à l'élection présidentielle. Cependant, les partis politiques de l'opposition qu'il n'a pas réussi à mettre sous sa botte continuent de poser leurs conditions. 

C'est le cas de "Talaie El Houriet", la formation de l'ancien Premier ministre, Ali Benflis, qui n'a jamais caché ses ambitions de briguer la magistrature suprême algérienne. 

Ce mercredi 28 août, Ali Benflis a ainsi confirmé sur sa page facebook qu'un certain nombre de préalables est requis pour qu'on puisse aller à une élection présidentielle. Il y a, selon lui, d'une part, la concrétisation des mesures d'apaisement et, d'autre part, quatre dispositions majeures à prendre qui concernent surtout le gouvernement. 

S'il est resté vague concernant les mesures d'apaisement, il a été en revanche très précis pour ce qui est des changements, au nombre de quatre, à effectuer concernant le gouvernement, qui est, somme toute, le futur organisateur de la présidentielle. 

Ainsi, Il ne veut plus de l'équipe de Noureddine Bedoui, l'actuel Premier ministre, qu'il prie de faire sa valise et de laisser la place à un "gouvernement de compétences nationales pour traiter les affaires courantes".

Cette proposition de gouvernement d'union nationale, qui est la deuxième sur sa liste, permettra ainsi d'aller logiquement vers une troisième, à savoir la mise en place d'une commission électorale indépendante qui sera investie de tous les pouvoirs nécessaires à l'organisation d'une élection transparente. 

En dernier lieu, Ali Benflis juge l'arsenal législatif électoral désuet, nécessitant d'être profondément revisité. L'objectif est ainsi de parer efficacement aux fraudes éventuelles qui ont toujours permis aux partis de la majorité actuelle de se maintenir au pouvoir. 

Evidemment, ce sont là des conditions qui ne plairont pas Ahmed Gaïd Salah qui continue de menacer ceux qui refusent sa solution d'aller directement vers des élections juste après le dialogue qu'il a confié à Karim Younès. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 29/08/2019 à 15h57, mis à jour le 29/08/2019 à 17h23