Abdelamadjid Tebboune est désormais le nouveau président de la République algérienne démocratique et populaire. Il a pris officiellement ses fonctions après son investiture, ce jeudi, et devient ainsi officiellement le 6e président de l’Algérie (le 10è si on prend en compte les intérimaires) en succédant à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril dernier après 20 ans à la tête du pays.
Dans son discours d’investiture, Tebboune a pris ses trois premières décisions en tant que président. D’abord, pour la symbolique, le président a décidé de supprimer le mot «Fakhama», «son Excellence», mot utilisé pour désigner les présidents algériens par les officiels et les médias. A la place, le nouveau président préfère «Monsieur» le président. Une décision qui a été longuement ovationnée.
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Ensuite, Tebboune a décidé, comme c’est souvent la coutume, de décerner un ordre de mérite national du rang "Sadr" à celui qu’il remplace, en l’occurrence le président par intérim, Abdelkader Bensalah.
Et pour ne pas froisser le véritable homme fort de l’Algérie depuis la démission de Bouteflika, le nouveau président a aussi décerné le même titre, avec le même rang, à Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée algérienne.
Au delà de ces premières décisions, Tebboune a aussi fait des annonces. Il a promis que son mandat sera celui du changement avec de nombreuses réformes et a réitéré son appel au dialogue avec le mouvement populaire qui manifeste depuis le 22 février 2019 et qui ne reconnaît pas l’élection de Tebboune à la tête du pays. Il a à ce titre promis que le mandat présidentiel ne sera renouvelé qu’une seule fois, autrement dit qu’in président n’a droit qu’à un maximum de deux mandats à la tête de l’Algérie.