Il n’était qu’un adjudant-chef, mais Ghernit Benouira était considéré par certains comme étant le second homme le plus influent de la grande muette algérienne. Et ce, de par la position qu’il occupait en tant que secrétaire particulier de feu le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, ancien vice-ministre de la Défense et ancien chef d’Etat-major de l’armée algérienne et surtout ancien homme fort du pays depuis la démission de l’ancien président Bouteflika, jusqu’à sa mort, au lendemain de la prestation de serment du nouveau président Abdelmadjid Tebboune.
Jouant ainsi comme un «filtre» de toutes les communications de son ancien mentor, Benouira était au centre des secrets de la haute hiérarchie militaire et services de renseignement du pays. Il jouissait donc d’une position confortable d’homme fort du régime, malgré son grade d’adjudant-chef au pays où les généraux majors sont légion.
Lire aussi : Vidéo. Algérie. Nouvelles révélations sur Gaïd Salah: le deuxième homme fort de l'armée est un adjudant-chef
L’homme était tellement puissant qu’il était arrivé à mener des officiers supérieurs de l’armée algérienne par le bout du nez. Il était celui qui fait et défait les carrières des hauts gradés de l’armée algérienne. C’est dire qu’il avait des soutiens mais aussi des ennemis jurés dans la grande muette algérienne.
Seulement, selon algériepatriotique, se sentant menacé après le décès de son mentor, l’homme a préféré prendre la route de l’exil, certainement par crainte de représailles de certains hauts gradés qui ne pouvaient pas l’atteindre du fait de la protection dont il jouissait. Il faut dire que du vivant de son chef, personne ne pouvait accéder à l’ancien homme du pays sans passer par son secrétaire particulier.
Du coup, non seulement il a préféré quitter le pays avec sa famille, mais il aurait également emporté avec lui des documents classés secret-défense. Il faut dire que l’homme, de par sa position, avait accès à des documents ultra-secrets dont certains ont disparu au lendemain de la mort de Gaïd Salah. D’ailleurs, l’ex-secrétaire particulier a été interrogé au niveau du Tribunal militaire de Blida sur la disparition de documents confidentiels du bureau de l’ancien homme fort du pays, au même titre que les chauffeurs de celui-ci.
Lire aussi : Algérie. Gaïd Salah: le père mort, l'armée ôte le "pain" de la bouche des fils
Du coup, algériepatriotique s’interroge sur les soutiens dont l’ancien secrétaire particulier de Gaïd Salah aurait pu bénéficier pour sortir du pays. Car, pour quelqu’un qui a occupé un tel poste et qui détenait de nombreux secrets, il est impensable qu’il puisse quitter le pays sans bénéficier d’un coup de main. Certains hauts dignitaires, à défaut de le faire taire à jamais, ont certainement intérêt à ce qu’il s’éloigne du pays et l’aider en contrepartie pour s’acheter son silence.
Seulement, il connaît bien les rouages du système pour avoir lui-même facilité la fuite de certains généraux et personnalités en disgrâce au temps de son chef Gaïd Salah.
Reste qu’à l’étranger, et certainement sous bonne protection par le pays qui l’accueille, l’ex-boîte noire de Gaïd Salah représenterait une menace pour l’Algérie du fait des secrets qu’il a en sa possession et qui pourraient bénéficier à d'autres pays à comencer par son pays d'accueil. Sans nommer son lieu d'exil, algériepatriotique cite sa source en soulignant qu’il se trouve dans une villa luxueuse dans un pays ensoleillé».