Le président Abdelmadjid Tebboune a profité de la célébration du 58e anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse pour promouvoir des hauts gradés de l’armée algérienne, dont, particulièrement, deux hommes clés du système politico-sécuritaire du pays: Saïd Chengriha et Benali Benali.
Ainsi, lors de la cérémonie de remise de grades et de médailles à des officiers de l’Armée nationale populaire (ANP), Saïd Chengriha, chef d’État-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a été promu au rang de général de corps d’armée, le même rang que celui de son prédécesseur Ahmed Gaïd Salah.
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Saïd Chengriha devient le sixième officier algérien à accéder à ce grade, après Mohamed Lamari, Ahmed Bousteila, Ahmed Gaïd Salah, Mohamed Mediene et Benali Benali.
Pour sa part, Benali Benali, commandant de la Garde républicaine, chargée de la sécurité du président, a été élevé au grade de général d’armée, le rang le plus élevé jamais décerné à un militaire algérien.
Avec ces nominations, Tebboune évite de créer des tensions au sein de l’institution militaire. Car en élevant Benali, âgé de 80 ans, au plus haut grade, celui-ci échappe au commandement de Chengriha.
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Tebboune marque donc sa confiance à l’homme qui assure directement sa sécurité et en fait un contre-balancier face à Saïd Chengriha, qui est désormais chef d’état-major de l’armée.
Ce dernier l'était déjà par intérim, mais voulait l'être officiellement. Avant le 5 juillet, exigeait-il. C'est fait. Tebboune a donc réussi la prouesse de garder en même temps son homme de confiance, Benali, en lui attribuant un grade jusqu’alors jamais accordé en Algérie.