"Les quatre militaires, qui faisaient partie d'une unité chargée de mener une opération de ratissage au Mont Mghila pour la recherche d'éléments terroristes, ont été victimes de l'explosion d'une mine artisanale", a précisé à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Mohamed Zekri.
Cette mission "entre dans le cadre des opérations antiterroristes menées régulièrement par les forces militaires dans cette région", a ajouté M. Zekri.
L'opération est toujours en cours, a-t-il encore indiqué sans autre détail.
Cet incident "ne nous empêchera pas de poursuivre nos efforts pour combattre et vaincre le terrorisme", a réagi dans un communiqué le Premier ministre Hichem Mechichi.
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"Notre boussole doit toujours rester dans le sens de la protection de la nation de tous les dangers auxquels elle est confrontée (...), loin de toutes les tensions et querelles", a-t-il ajouté, en allusion au climat politique délétère dans le pays.
Les nouveaux ministres approuvés par le Parlement il y a une semaine à l'occasion d'un remaniement n'ont toujours pas prêté serment en raison d'un bras de fer entre le président Kais Saied et les principaux partis au Parlement.
C'est sur le mont Mghila qu'un jeune berger tunisien, Mabrouk Soltani, avait été décapité fin 2015, un assassinat qui avait choqué l'opinion publique. Il avait été revendiqué au nom du groupe Etat islamique (EI) par un groupe jihadiste qui l'avait accusé d'avoir informé l'armée sur ses mouvements.
Son frère avait été enlevé et tué dans la même zone deux ans plus tard.
La zone est voisine des massifs montagneux frontaliers de l'Algérie, considérés comme la principale base arrière du maquis jihadiste dans cette zone.
L'armée pourchasse depuis 2012 des groupes armés dans la zone frontalière, dont des éléments de la phalange Okba Ibn Nafaa, une branche locale d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.
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Ce groupe a notamment mené en 2014 l'attaque du mont Chaambi, pire attentat contre l'armée (15 soldats tués) et point de départ d'une série noire d'attentats meurtriers.
Après la révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, en particulier dans les régions frontalières de l'Algérie et de la Libye.
La situation sécuritaire s'est largement améliorée ces dernières années, mais des attaques récurrentes continuent à cibler les forces de sécurité.