The Economist vient de rendre public son rapport annuel «The Global Liveability Index 2021», réalisé par sa filiale The Economist Intelligence Unit.
Il s’agit d’une étude qui classe 140 villes du monde selon la qualité de vie qu’elles offrent.
Pour classer les villes selon les conditions de vie qu’elles offrent, allant des meilleures aux pires, The Economist Intelligence Unit s’est basé sur 30 critères regroupés en 5 grandes catégories: la stabilité (criminalité, conflits, etc.), les soins de santé (qualité et accessibilité aux établissements publics et privés), culture et environnement (climat, corruption, censure, restrictions sociales et religieuses, établissements culturelles et sportifs, commerces, etc.), l’éducation (accessibilité et qualité des établissement publics et privés) et infrastructures (routes, transport publics, énergie, eau, télécommunications, logements,etc.).
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Pour chaque catégorie est attribuée une pondération selon son importance pour un expatrié. Ainsi, selon leur importance pour la vie d’un expatrié, à chaque catégorie est attribué une pondération dans le score final servant à classer les villes selon les conditions de vie qu’elles offrent: 25% pour la stabilité, 25% pour culture et environnement, 20% pour les soins de santé, 20% pour les infrastructures et 10% pour l’éducation.
Les 140 villes passées au peigne fin dans ce rapport sont classés selon les scores obtenus sur 100. Plus le score d’une ville est proche de 100, plus la qualité de vie y est meilleure et vice-versa.
Ainsi, la ville offrant la meilleure qualité de vie au monde est Auckland, en Nouvelle Zélande, avec un score de 96,0 points.
La pire ville au monde, où il ne fait pas bon vivre est Damas, la capitale syrienne, martyrisée par une guerre civile qui dure depuis plus de 10 ans.
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A ce titre, Alger, la capitale algérienne, se classe au 136e rang mondial avec un score de 34,1 points. Autrement dit, sur un total de 140 villes passées au crible, la capitale algérienne ne devance que 4 villes dans le Global Livebility Index 2021.
Il s’agit de Dhaka (au Bangladesh, avec un score de 33,5 points), Port Moresby (en Papouasie Nouvelle-Guinée, 32,5 points), Lagos (au Nigeria, 31,2 points) et Damas (en Syrie, 26,5 points).
A titre de comparaison, Tunis et Casablanca se classent à respectivement 110e avec un score de 53,0 points et 114e avec un score de 51,2 points. Autrement dit, les deux villes dépasse la moyenne de 50/100.
En effet, Alger n’a obtenu la moyenne dans aucun des 5 grandes catégories d’indicateurs. Les meilleures notes obtenues par Alger le sont au niveau des critères Education avec un score de 41,7/100 et Culture et environnement avec une note de 37,3 points/100.
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La capitale algérienne affiche un score de 35/100 en ce qui concerne la stabilité, et surtout de très faibles scores concernant les indicateurs infrastructures et santé avec des notes respectifs de 31,14/100 et 29,5/100.
Concernant les infrastructures, les pénuries d’eau chroniques au niveau de la capitale y sont certainement pour beaucoup.
Depuis plusieurs mois, pour en pas dire depuis des années, de récurrentes pénuries d’eau touchent la capitale algérienne, et 2021 a été la pire année.
Certains quartiers de la capitale sont privés d’eau durant plusieurs jours par semaine, tandis que d’autres n’ont accès à l’eau potable que durant certaines heures de la nuit.
Une situation qui cause beaucoup de désagréments aux Algérois, et qui affecte la qualité de vie des citoyens et des expatriés.
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De même, la qualité des télécommunications, avec les pires connexions au monde, ne rend pas la vie facile aux expatriés.
Quant à la santé, avec un score de 29,5/100, Alger n’offre pas de garanties en matière d’accès et de qualité des soins aux expatriés.
Bref, en se positionnant parmi les 5 pires villes au monde en termes de conditions de vie, Alger reflète la gestion calamiteuse d’un pays disposant d’importantes ressources, mais gérées par un régime qui se soucie peu de la qualité de vie de ses citoyens.
Les pénuries d’eau potable récurrentes sont une preuve de l’incapacité des dirigeants à faire face aux besoins les plus élémentaires de la population.
Enfin, rappelons que l’objectif de Global Livebility Index est d’«aider les multinationales, les sociétés financières et les gouvernements à comprendre comment le monde évolue et comment cela crée des opportunités à saisir et des risques à gérer».
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Nul n’est censé ignorer que les risques ont tendance à croître avec la pandémie du Covid-19 qui sévit depuis 2020, mettant à nu les défaillances de nombreux pays à faire face à cette pandémie.
A ce titre, cette étude annuelle est très prisée par les multinationales qui surveillent les conditions de vie de leurs expatriés un peu partout dans le monde.
A cet effet, au niveau mondial, pour cette édition 2021, les villes qui offrent la meilleure qualité de vie sont Auckland (en Nouvelle-Zélande) avec un score de 96,0 points sur 100, suivie d’Osaka (au Japon) avec 94,2 points, Adélaïde (en Australie) avec 94,0 points, Wellington (en Nouvelle-Zélande (93,7 points) et Tokyo (93,7 points).