Algérie: un attentat-suicide visant le quartier général de la police fait 2 morts

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Le 31/08/2017 à 12h14, mis à jour le 31/08/2017 à 12h50

Un attentat-suicide visant le quartier général de la police à Tiaret a entraîné la mort de deux policiers. C'est la deuxième attaque du genre contre un bâtiment de la police depuis le début de l'année.

Deux policiers ont été tués jeudi 31 août en Algérie lorsqu'un kamikaze a déclenché sa ceinture d'explosifs après avoir tenté de pénétrer dans un commissariat à Tiaret, à environ 350 km au sud-ouest d'Alger, selon un nouveau bilan transmis par l'agence de presse officielle APS.

L'attentat a visé le quartier général de la police de la préfecture de Tiaret, selon l'APS, qui cite la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN, état-major de la police).

"Un terroriste qui portait une ceinture explosive et (...) usant d'une arme a voulu pénétrer dans l'enceinte du siège de la Sûreté de la wilaya" (préfecture), a expliqué l'agence officielle.

"La riposte des policiers en faction a été prompte et l'un d'eux, dans un acte de bravoure, s'est jeté sur l'assaillant (...) à l'entrée du siège de la Sûreté, perdant la vie en même temps que le terroriste à la suite de l'explosion qui a suivi", a poursuivi l'APS, citant la DGSN.

Un autre policier en faction, également touché par l'explosion, a succombé à ses blessures, a ensuite fait savoir l'APS qui précise que le kamikaze a également péri.

Il s'agit de la deuxième tentative d'attentat suicide contre un bâtiment de la police depuis le début de l'année en Algérie. En février, le groupe jihadiste Etat islamique avait revendiqué une attaque suicide avortée contre un commissariat de Constantine, à environ 430 km à l'est d'Alger.

Là encore, un kamikaze avait tenté de pénétrer dans un commissariat, mais en avait été empêché par les tirs d'un policier qui avaient déclenché les explosifs que l'assaillant portait sur lui.

Malgré l'adoption en 2005 d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200.000 morts pendant la "décennie noire" (années 1990), des groupes armés islamistes restent actifs en Algérie, surtout dans l'est et le sud du pays. Ils visent principalement les forces de sécurité.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 31/08/2017 à 12h14, mis à jour le 31/08/2017 à 12h50