Descendu pour curer la fosse, située dans l'enceinte du centre pénitentiaire, le prisonnier s'est évanoui puis noyé dans les eaux usées du bassin après avoir inhalé du sulfure d'hydrogène, un gaz toxique.
Descendus à leur tour pour le secourir, les sept gardiens sont morts asphyxiés, selon l'agence officielle APS.
Les dépouilles des victimes ont été transférées à la morgue de l’hôpital régional de Bejaïa pour être autopsiées.
"Un prisonnier et sept gardiens sont morts par asphyxie dans une fosse septique se trouvant à l’intérieur de la prison de Oued Ghir, à l'extrémité de la structure (pénitentiaire)", a déclaré le ministre de la Justice cité par l'APS.
"Les circonstances de cet accident seront déterminées à la suite d'une enquête préliminaire", a ajouté M. Zehmati, qui s'est rendu sur place mercredi après-midi avec son collègue de l'Intérieur, Kamel Beldjoud.
Selon le directeur de la Protection civile de Béjaïa, Nourredine Fedi, les huit hommes ont été mortellement asphyxiées par les émanations de sulfure d’hydrogène.
M. Fedi a expliqué que des agents de la Protection civile avaient nettoyé la fosse avant de retirer les cadavres.
Lors de cette opération, trois d'entre eux ont été commotionnés, a précisé l'APS. L'un a dû être hospitalisé.
"Al Hamdoulillah (Dieu merci), je m’en sors à bon compte", a confié à l'APS un des trois sauveteurs, encore sous le choc, après avoir chuté des escaliers métalliques conduisant à la fosse.
Bâtie sur une superficie de 10 hectares, la prison de Oued Ghir, inaugurée en octobre 2010, est située à 10 km du chef-lieu de la wilaya (préfecture) de Bejaïa. Elle a une capacité de 1.000 places.
Lors de son ouverture, les autorités avaient mis en avant le fait que cet établissement pénitentiaire "répond aux normes modernes de détention" et dispose de toutes les commodités.