Décidement les pénuries de tout genre font désormais partie intégrante de la gouvernance du président Abdelmadjid Tebboune. Tout, ou presque, manque en Algérie.
Après la pénurie d'une liste de plus de 330 médicaments, dont ceux essentiels à de nombreuses pathologies, dénoncée par les professionnels de la santé, ce sont désormais les parents des nouveaux-nés et de bébés qui s’inquiètent de la pénurie de vaccins pédiatriques.
Selon El Watan, ces pénuries concernent «cinq principaux vaccins du calendrier national de vaccination pour la protection des enfants d’un bon nombre de maladies, dont la tuberculose, la rougeole et l’hépatite B, sont actuellement en pénurie dans les centres de vaccination». Selon ce média, une enquête auprès de laboratoires fabricants, de taille moyenne, permet de confirmer cette pénurie de vaccins pédiatriques depuis quelques semaines.
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Citant un responsable d’un laboratoire souhaitant garder l’anonymat, le média explique que «ces pénuries cycliques qui retardent la vaccination et les rappels programmés dans le calendrier national risquent d’être à l’origine de nouvelles épidémies, notamment la rougeole, et voir émerger des maladies déjà éradiquées telle que la poliomyélite».
Les médecins pédiatriques ont en conséquence alerté l'opinion publique, d’autant qu’en 2020, en raison de la pandémie du Covid-19, de nombreux enfants n’ont pu être vaccinés à cause de craintes de leurs parents d'une contagions par le coronavirus.
Dans ces laboratoire fabricant les vaccains pédiatriques, on souligne que les stocks de vaccins disponibles sont épuisés. Et les parents s’inquiètent, sachant que ces vaccins protègent les enfants contre de nombreuses pathologies mortelles.
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Pour justifier cette nouvelle pénurie, les autorités invoquent la pandémie de Covid-19, qui a, selon eux, affecté les chaînes d’approvisionnement en vaccins pédiatriques. Mais cette explication ne convainc pas les parents, qui ne s'explique pas pour quelle raison cette situation n’affecte que l’Algérie et non les autres pays du Maghreb, dont le Maroc et la Tunisie.
Certains parents se sont donc tournés vers les cabinets et établissements médicaux privés pour y faire vacciner leur enfant. Certaines cliniques ont décidé de profiter de cette situation pour augmenter sensiblement les prix des doses de vaccin. Si certains la proposent entre 1.200 et 2.000 (entre 80 et 133 dirhams), d’autres la proposent jusqu’à 8.000 dinars (534 dirhams), selon le quotidien L'Expression, profitant ainsi de la détresse de parents.
Ces nouvelles pénuries viennent s’ajouter à bien d’autres dans les pharmacies et les marchés algériens: des médicaments essentiels sont introuvables, mais aussi des produits essentiels comme l’huile, le lait, etc. Des pénuries qui ont entraîné des bousculades, quand des Algériens ont tenté de se procurer de denrées alimentaires de première nécessité et de grande consommation en cette période de Ramadan.
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Mis à part les justifications avancées par les autorités, expliquant cette situation par l’impact de la crise sanitaire mondiale, la réalité est, en fait, bien autre. A l'origine de ces pénuries, les politiques de restriction tous azimuts des importations, dans le but de préserver le maigre reste des avoirs extérieurs en devises du pays, suite à la chute du cours du baril, et donc des recettes des hydrocarbures, qui représentent 95% des recettes d’exportation du pays.
D’ailleurs, les autorités algériennes très récemment annoncé un nouveau tour de vis concernant les importations de médicaments, en déclarant que le gouvernement allait réaliser d’importantes économies sur cette facture d'importations. De quoi entraîner davantage d’inquiétudes de la part de citoyens algériens, quand on sait qu’au delà de l’aspect qualitatif, la production locale est faible et donc très loin de pouvoir couvrir les besoins des patients, pour de nombreuses pathologies.
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Aussi bien pour les besoins de santé que pour les produits alimentaires, les autorités semblent accorder peu d’importance aux pénuries actuellement en cours.
Bien sûr, en cas de besoin, eux peuvent aller se soigner en dehors du pays, dans les meilleures cliniques, avec les meilleurs médecins et les meilleurs médicaments, sur le dos bien évidemment du contribuable algérien.