Corruption: l’Algérie perd 13 places et s’enfonce dans le classement de l’IPC de Transparency

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Le 26/01/2022 à 16h37, mis à jour le 26/01/2022 à 16h38

La guerre contre la corruption du régime algérien est-elle un trompe-l'œil? Le pays continue de perdre des places dans les derniers classements de l’Indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International.

En dépit des effets d’annonce et des nombreux procès liés à la corruption des personnalités et oligarques de l’ancien régime, la corruption est loin de s’affaiblir en Algérie. Le mal a même augmenté au cours de ces dernières années, si on se fie aux données de l’ONG Transparency International et de son Indice de perception international (IPC) sur la corruption qui montre clairement qu'elle ne baisse pas en Algérie. Au contraire, le pays continue dégringoler dans ce classement.

Ainsi, selon le dernier classement de l’IPC publié le 25 janvier 2022 et portant sur l’exercice 2021, l’Algérie a perdu 13 places pour occuper le 117e rang mondial sur 180 pays et territoires, avec un score de 33/100, loin de la moyenne mondiale qui s’est située l'année dernière à 43/100.

En 2020, le pays avait un score de 36/100 et occupait le 104e rang mondial. Et en 2019, elle occupait la 106e place avec un score de 35/100.

Comparativement à ses voisins, l’Algérie est très mal classée. Au niveau de l’Afrique du Nord, c’est la Tunisie qui occupe le meilleur rang avec un score de 44 points/100 la classant au 70e rang mondial. Le Maroc, qui a perdu une place, se situe au 87e rang mondial avec un score de 39 points/100.

Selon Transparency, «la complaisance dans la lutte contre la corruption exacerbe les atteintes aux droits de l’homme et sape la démocratie, ce qui débouche sur une spirale infernale. Au fur et à mesure que les droits et les libertés s’amenuisent et que la démocratie s’affaiblit, l’autoritarisme s’installe, entraînant des niveaux de corruption encore plus élevés», selon l’ONG. Une situation qui colle parfaitement au cas algérien et qui expliquerait que le pays perde des places en dépit du semblant de lutte contre la corruption auquel essaie de faire croire le pays en multipliant les procès contre les personnalités de l’ancien régime. 

Rappelons que l’Indice de perception international (IPC) est établi à partir de 13 sources de données indépendantes provenant de 12 institutions qui ont mesuré les perceptions en matière de corruption au cours de ces deux dernières années. L’indice utilise une échelle allant de 0 à 100, la note 0 qualifiant un pays où la corruption est la plus élevée et la note de 100 un pays où la corruption est absente. Cette édition 2021 classe 180 pays et territoires selon le niveau de corruption perçu dans le secteur public.

Par Karim Zeidane
Le 26/01/2022 à 16h37, mis à jour le 26/01/2022 à 16h38