The Economist Intelligence, cabinet britannique de prévisions et de conseils appartenant à The Economist Group, vient de publier son classement annuel des villes où il fait bon de vivre. Pour cette dernière édition mise à jour, ce sont 172 villes qui ont été passées au crible par The Economist Intelligence, après le retrait de Kiev en raison de la guerre, contre 140 lors de la précédente édition.
Globalement, le rapport souligne qu’après la crise sanitaire liée au Covid-19, la vie reprend un peu partout dans le monde et les voyages reprennent, dont ceux des expatriés. D’où l’intérêt accru des multinationales pour des informations relatives à la qualité de vie des villes où elles comptent envoyer leurs salariés. C’est à ce titre que l’indice Global Liveability Index aide ces compagnies à attribuer des allocations à leurs expatriés en fonction d’une batterie d’indicateurs évaluant la qualité de vie dans les villes d'affectation.
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Pour effectuer son classement des villes où il fait bon de vivre, The Economist Intelligence se base sur les résultats du City Liveability Index (CLI), qui évalue les conditions de vie dans les différentes villes étudiées sur la base de plus de 30 indicateurs. Ces derniers sont regroupés en 5 grands ensembles: Stabilité (criminalité, conflits, sûreté…), Soins et santé (accessibilité et qualité des établissement publics et privés), Culture et environnement (climat, corruption, restrictions sociales et religieuses, établissement culturels et sportifs, commerces…), Education (accessibilité et qualité des établissements publics et privés) et Infrastructures (routes, transports publics, énergie, eau, télécommunications, logements…).
Et dans ce classement, Alger figure tout simplement dans le top 5 des pires villes où vivre. Selon le classement, la capitale algérienne occupe le 169e rang mondial sur 172 pays. C’est dire qu'elle ne devance que trois villes au monde que sont Tripoli (Libye), dont le pays est en guerre depuis une décennie, Lagos (Nigeria), la plus grande métropole africaine avec plus de 25 millions d’habitants et Damas (Syrie), située également dans un pays en guerre depuis une décennie.
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Ce classement d'Alger s’explique par ses mauvais scores dans tous les cinq ensembles de critères. La ville a obtenu la note moyenne de 37,0 points/100, se positionnant juste derrière Karachi (Pakistan). C’est au niveau du critère Soins et santé qu'elle a enregistré son plus faible score avec 29,2 points sur 100. Le Covid-19 a par ailleurs montré les limites du secteur sanitaire algérien, qui a été débordé malgré un nombre de contaminations globalement faible annoncé par les autorités. De même, la villes accuse des déficits énormes au niveau des infrastructures avec un score de 30,4 points/100, ce qui la classe parmi les pires au monde à cet égard.
Dans le top 10 des pires villes en matière de qualité de la vie, Alger obtient la seconde plus faible note derrière Dacca, la capitale du Bangladesh (26,8 points/100). Pour les critères Stabilité, Culture et environnement et Education, la capitale algérienne s’en est sortie avec des scores respectifs de 35,0 points/100, 45,4 points/100 et 50,0 points/100.
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A noter que, à l’instar des trois précédents classements de The Economist Intelligence, c’est Vienne qui occupe la place de meilleure ville où il fait bon de vivre. La capitale autrichienne a obtenu un score global de 99,1/100. Elle offre, selon l'étude, de nombreuses opportunités pour la culture et le divertissement et est dotée de bonnes infrastructures et d’une stabilité globale. Elle devance Copenhague (Danemark), Zurich (Suisse), Calgary et Vancouver (Canada).