Cette année encore, la Fête de la musique a proposé un plateau alléchant à Yaoundé et Douala, les deux grandes métropoles du Cameroun, mais aussi dans d’autres villes du pays.
Pour cette 37e édition qui a été célébrée le jeudi 21 juin 2018, un concert géant a animé la soirée au Musée national à Yaoundé, la capitale. L’initiative est portée par le ministère des Arts et de la Culture.
Pour l’occasion, l’esplanade de l’ancien palais présidentiel a été transformée en dancefloor avec des artistes invités pour la circonstance. Ceux-ci ont été accompagnés sur scène par quatre orchestres, notamment l’Orchestre national du Cameroun et le groupe Macase.
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«Cette grande manifestation populaire gratuite et ouverte aux artistes musiciens, amateurs ou professionnels, célèbre la musique vivante et met en valeur l’ampleur de la diversité des pratiques musicales dans notre pays, ainsi que tous les genres musicaux. Elle s’adresse à tous les publics et contribue à familiariser, à toutes les expressions musicales, les jeunes et les moins jeunes de toutes conditions sociales», indique un communiqué du ministère en charge de la Culture.
Fan de makossa, de bikutsi, de hip-hop, de musique folklorique…, chaque mélomane y trouve son compte. De nombreux spectacles sont également prévus dans des établissements culturels privés. Dans la capitale, l’Institut français du Cameroun (IFC) ouvre ses portes aux musiciens de la scène locale, débutants ou confirmés, pour un concert gratuit.
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A l’affiche, Lydol, artiste montante de la scène slamqui a fait sensation sur le plateau de L’Afrique avec un incroyable talent en 2016. Au programme, aussi, la présentation de son album, «Slamthérapie», dans les bacs depuis quelques semaines. «Je suis hypercontente de pouvoir me produire devant le public, des personnes qui, peut-être, découvriront le slam. Pour ce soir, je promets quatre chansons de l’album: deux qui sont connues et deux exclusivités», confie la jeune slameuse de 24 ans à la plume mélancolique. A Douala, la métropole économique, des étoiles montantes de la musique camerounaise tels Mink’s et Franko, l’auteur du tube à polémique «Coller la petite», ont également fait leur show à l’esplanade de l’IFC.
Ils partageront la scène avec de grands noms de la scène musicale nationale comme Toto Guillaume, célèbre artiste musicien de makossa, Annie Anzouer, chanteuse de bikutsi de renom et Krotal, grande figure du rap camerounais. Ce sera pour samedi 23 juin.
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«Notre Fête de la musique, on la fête samedi prochain. On a décalé la date pour deux raisons: déjà parce que ce jour, il y a beaucoup de spectacles dans la ville et les artistes sont sollicités un peu partout. De deux, notre spectacle dure six heures. Si on la faisait aujourd’hui, les gens allaient être fatigués, surtout qu’il faut reprendre le boulot le lendemain. Du coup, on l’a décalée le samedi pour que les gens puissent profiter pleinement de la fête et se reposer le dimanche», explique Abraham Nana, le chargé de communication de l’IFC à Douala.
Toutefois, «nous nous sommes associés à un cabaret de la place pour un spectacle d’Etienne Mbappé (l’un des meilleurs bassistes camerounais, NDLR) ce soir. Ce sera un spectacle de jam session, cela veut dire qu’il va jouer mais il va également partager la scène avec d’autres musiciens qui seront présents pour la circonstance», ajoute-t-il. Lancée en 1982 en France, la Fête de la musique est aujourd’hui une célébration populaire à travers le monde, rassemblant des milliers de personnes dans les rues et dans les salles autour de la musique. Selon le ministère français de la Culture, plus de 120 pays l’ont célébrée en 2017.