Après la mort de Papa Wemba à Abidjan en 2016, le gouvernement congolais avait décidé d'acheter sa principale résidence, une luxueuse villa située dans les hauteurs du quartier chic de Macampagne dans la partie ouest de Kinshasa.
«C'est ici que va désormais se raconter la Rumba congolaise par la parole, par les photos, par les vidéos, par la musique, par la sculpture, par la danse, par les textes poétiques, des recherches et des archives», a déclaré la ministre de la Culture, Catherine Kathungu.
«Dans cette maison d'un certain luxe, au goût du roi de la Rumba, nous ferons aussi des expositions, des conférences, des ventes aux enchères, des compositions, des répétitions et autres», a-t-elle ajouté, promettant que «le plus grand studio audio d'enregistrement audio de la musique», y sera construit.
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A l'entrée, une image de la star congolaise, les bras levés, est gravée sur le portail. Au salon de cette somptueuse villa, sept chapeaux de cette icône de la musique congolaise sont exposés. L'attention est directement attirée par la sculpture dorée d'un ange qui trône à coté d'un portrait en noir et blanc du roi de la Rumba.
Présent à cette cérémonie, A'Salpho, leader du groupe ivoirien Magic System, a souhaité que toutes les catégories artistiques soient représentées à ce musée parce que «Papa Wemba était un artiste complet».
Cette idole des Congolais est décédé sur scène le 24 avril 2016 alors qu'il participait à la neuvième édition du Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA), organisé par Magic System.
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Père de six enfants, s'habillant chez les grands couturiers, Papa Wemba était depuis plus de 40 ans un des chanteurs africains les plus populaires.
Voix haut perchée et personnalité flamboyante, il était une des grandes figures de la rumba congolaise et le prince de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes), mouvement dont il a été l'un des initiateurs dans ce qui était alors le Zaïre, dans les années 70, et qui se caractérise par les plus grandes audaces vestimentaires.