Kiosque Le360 Afrique: Le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) a annoncé le lancement d'un plan d'urgence pour redynamiser la filière café, nous apprend camerpost.com dans son édition du 8 mars.Le site d'information camerounais souligne ainsi que le conseil va procéder à la mise à disposition de plus de 2 millions de plants aux producteurs. Notons que ces plants seront donnés gratuitement aux acteurs de la filière.Tous les intrants nécessaires à la création des plantations, depuis la constitution de la pépinière jusqu’aux traitements post-récolte, c’est-à-dire, sachets, ficelles, matériel végétal, pesticides, fertilisants et petit matériel agricole sont gratuits, ajoute camerpost.com. Il faut savoir que la distribution des plants couvrira également la saison caféière 2016-2017 et sera prioritairement destinée aux grands bassins de production de l’Est, Littoral et de l’Ouest, avant de s’étendre dans tout le pays.Le journal en ligne rappelle qu'au départ, le programme PURC-Café avait pour objectif d’exploiter annuellement 600 hectares de nouvelles plantations, soit 1800 hectares sur trois ans dans les trois zones de production sélectionnées.Toutefois, cette ambition n’a pas pu être réalisée dès la première année d’implémentation du programme, notamment à cause de l’indisponibilité des plants à mettre à la disposition des producteurs. Soulignons que l'ambition du CICC est d'arriver à redynamiser et surtout professionnaliser les filières café et cacao au Cameroun, à travers des innovations.Dans ce sens, le conseil a lancé plusieurs initiatives. Parmi celles-ci, figure le programme New generation qui vise l’insertion et l’encadrement des jeunes dont l’âge varie entre 18 et 35 ans, dans la production de cacao et du café de qualité.De même, le Programme d’urgence pour la relance ciblée de la caféiculture (PURC café) qui a été lancé en janvier 2014, avec l'objectif de professionnaliser les producteurs, afin d’accroître significativement la quantité et la qualité des cafés (Arabica et robusta) au Cameroun.Il y a aussi le programme de Certification (CERTIF) dont la mise en œuvre a commencé avec l’élaboration des guides sectoriels d’autocontrôle pour les filières cacao et les cafés (arabica et robusta).Il vise à faire rattraper le retard dans ce domaine crucial pour la commercialisation de la fève sur le marché international. Il faut savoir qu'à partir de 2020, seuls les produits certifiés seront admis dans les marchés traditionnels du cacao.Selon les statistiques officielles (datant de 2010), la surface cultivable nationale du café est près de 140.000 hectares, pour environ 400.000 producteurs.
Par Ismail Ben Baba
Le 09/03/2016 à 20h21