Nigéria: l’inflation grimpe dangereusement

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Le 16/03/2016 à 17h33

Revue de presseDans la tourmente de la chute des cours du brut à l’instar de tous les pays exportateurs de l’or noir, les consommateurs nigérians s’attendent au pire. Les chiffres du Bureau national des statistiques ne rassurent pas. Le taux d’inflation a atteint 11,4% en février.

Kiosque Le360 Afrique: Chez la publication généraliste Premiumtimesng.com, le message est clair : les nigérians ont payé près de 2% plus cher les biens et services de consommation en février dernier, par rapport au même mois en 2015.La publication électronique revient en effet sur les données du Bureau national nigérian des statistiques. Le denier Indice des prix à la consommation publié par l’organisme rapporte une inflation en progression, passant d’un taux de 9,4 % en janvier à 11,4% en février. «Cette progression du coût de la vie est sur un rythme extrêmement rapide», commente-t-on auprès de la publication. Selon le journal, ce taux est en hausse de 9,6% par rapport à la même période en 2015.«Quasiment tous les secteurs majeurs sont concernés par cette progression rapide de l’IPC», rapporte la publication. Seule les activités de l’hôtellerie et restauration sont sur un rythme mieux maitrisé. Les prix des denrées alimentaires ont quant à eux progressé de 11,3% à fin février dernier, soit 0,7 point de pourcentage de plus par rapport au chiffre relevé en janvier. Le rythme de progression de l’inflation sur les produits alimentaires était pourtant beaucoup plus maitrisé sur les derniers mois. Les produits agricoles frais sont les plus concernés par cette inflation.Cette situation intervient quelques semaines après que le gouvernement nigérian ait annoncé ses intentions de suspendre, cette année, les subventions apportées à la consommation pétrolière. Cela, en raison évidemment de la chute des cours du baril de l’or noir qui ampute le pays d’une bonne partie de ses rentrées financières.Le pays est d’ailleurs en négociation avec plusieurs grandes compagnies pétrolières opérant sur son sol pour le remboursement d’une lourde ardoise de dette estimée à quelque 4 milliards de dollars.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 16/03/2016 à 17h33