Burkina Faso: 18 milliards d’euros pour doper l’économie !

Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’Economie, des finances et du développement.. DR

Le 11/05/2016 à 20h20

Revue de presseLe ministère de l’Economie et des Finances vient d’annoncer la mise en place prochaine d’une stratégie de développement nationale 2016-2020. Pour cette année, l’Etat table sur une croissance de 5,7% contre 4% en 2015. Un signal positif qui rassure la transition politique et économique.

Kiosque le360 afrique: La grosse - et rarissime - sortie médiatique de la ministre burkinabé de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID), Rosine Coulibaly Sori, occupe la majorité des titres de ce mardi.Pour le journal électronique burkina24.com, le ministère s’est impliqué sur plusieurs plans pendant les 100 premiers jours du président Roch Kaboré.Parmi ces projets, figure la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) du pays. Cette stratégie, lancée pour 2016-2020, devrait aider le pays à atteindre un taux de croissance annuelle de 7,3% tout au long de cette période. Il faudra pour celà une enveoppe de 18 milliards d'euros. Selon la publication burkinabé, la conception de cette feuille de route devrait être bientôt finalisée. «Le projet de document de mise en œuvre sera soumis au plus tard le 25 mai 2016 en conseil des ministres», explique-t-on auprès du journal. Le Département des Finances n’a évidemment pas manqué l’occasion pour annoncer qu'en 2016, la taux de croissance attendu est de 5,2%, contre 4% l’année dernière.L’Etat Burkinabé veut aussi maîtriser ses dépenses publiques. Pour ce faire, le ministère des Finances entend rationaliser les charges de fonctionnement, c’est-à-dire réduire le train de vie de l’Etat.«Cela consistera à optimiser la gestion des parcs automobile et immobilier de l’Etat, la rationalisation des dépenses de fonctionnement des administrations publiques et la révision des classes de voyage des personnalités de l’Etat et des agents publics», cite le journal. En bref, une véritable période où le pays devra serrer la ceinture. Mais rien ne se fera sans intégrité et redditions des comptes.Au cours de ce face à face avec la presse, la ministre a annoncé le lancement d’audits de la gestion de la transition et la mise en place d’un comité interministériel chargé d’examiner les conditions d’attribution, d’octobre à décembre 2015, de 18 marchés pour un montant total de plus de 70 milliards FCFA.Le journal ajoute qu’une Cellule nationale de traitement des informations financières se chargera quant à elle de lutter contre le blanchiment des capitaux.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 11/05/2016 à 20h20