Afrique du Sud: Fitch alerte contre l'accentuation des risque politiques

DR

Le 08/06/2016 à 12h39

L’Afrique du Sud a conservé sa note BBB- avec perspective stable attribuée par Fitch Ratings. Toutefois, l'agence de notation met en garde le pays contre les risques politiques accrus.

Fitch vient de passer au peigne fin les risques pays d'Afrique du Sud dans le cadre de la révsion de la notation du pays. Selon l'agence de notation, les risques politiques ont augmenté dans le pays depuis la dernière révision de la note sud-africaine en décembre 2015, a dit l’agence, citant la tension entre le président Jacob Zuma et le ministre des Finances Pravin Gordhan (proche des marchés), au sujet de la gestion de la crise économique qui plombe le pays.Cette tension ajoutée à d’autres décisions soulève des interrogations au sujet de l’engagement du gouvernement en faveur de la consolidation des assises fiscales du pays et le respect des règles de bonne gouvernance, explique l’agence, soulignant que la note BBB- attribuée à l’Afrique du sud traduit l’affaiblissement de la croissance du PIB, les importants déficits et le niveau élevé de l’endettement.Cependant, le pays jouit de fortes institutions et d’un service financier développé, des points forts qui permettent de compenser l’affaiblissement des autres secteurs, ajoute l’agence.Pour l'amélioration de la note sud-africaine, Fitch recommande notamment la mise en œuvre de réformes structurelles capables de redynamiser la croissance économique.Cependant, des chiffres officiels, publiés mercredi, ont fait état d’une contraction de 1,2 pc du PIB sud-africain au premier trimestre de 2016. Cette contraction accentue les risques d’une récession dans le pays, selon les analystes.L’autre agence de notation, Standard and Poor’s a récemment annoncé le maintien de la note de l’Afrique du Sud, à BBB-, soit un cran au-dessus des catégories spéculatives, tout en soulignant que les perspectives restent négatives.L’agence a indiqué qu’elle pourrait abaisser la note sud-africaine cette année ou en 2017 si les mesures prises par le gouvernement ne permettent pas de renverser la situation.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 08/06/2016 à 12h39