Burkina Faso: faute de valorisation, les produits agricoles se perdent

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Le 08/03/2017 à 18h55, mis à jour le 08/03/2017 à 18h55

Les produits agricoles du Burkina n'ont toujours pas la cote, malgré les mesures gouvernementales pour encourager leur consommation. Le comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B) appelle les Burkinabè à un sursaut patriotique pour concrétiser le "consommer Burkinabè".

Des résultats de recherche montrent les avantages comparatifs du riz du Burkina tant sur le plan de la sécurité sanitaire que sur celui des critères de qualité. Cependant force est de constater que plus de la moitié des besoins nationaux en riz sont couverts par les importations, qui ont culminé à 440 000 tonnes en 2013 avant de retomber à 379 592 tonnes en 2015.

Selon Boukari Bikienga, secrétaire exécutif du Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B), les produits agricoles du Faso qui entrent dans le circuit du marché ne représentent que 45% en moyenne. Cela est très faible par rapport à la quantité commercialisée.

«La production de riz paddy a explosé entre 2008 et 2015, passant de 195 000 tonnes à 347 500 tonnes»,a-t-il confié.

Aussi- a-t-il soutenu que dans le même temps, l’augmentation de la consommation de riz s’est faite de manière exponentielle, atteignant actuellement plus de 600 000 tonnes avec un accroissement annuel de 5,6%.

Malheureusement, selon lui ces produits restent toujours mal connus par le citoyen burkinabè qui préfère toujours les produits importés à ceux produits sur place.

Par ailleurs, pour sauver la production agricole burkinabè, le président de la structure faîtière a invité les autorités à faciliter la mise en œuvre de la circulaire du Premier ministre portant achats des produits alimentaires locaux par les structures étatiques dans le cadre de leur approvisionnement. 

Par Ibrahima Zallé (Ouagadougou, correspondance)
Le 08/03/2017 à 18h55, mis à jour le 08/03/2017 à 18h55