UEMOA: une croissance quatre fois supérieure au reste du continent

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Le 11/04/2017 à 13h49, mis à jour le 11/04/2017 à 14h41

Avec une hausse de 6,8% de son PIB en 2016, l’UEMOA est le premier pôle régional de croissance du continent et le ferment de l’intégration ouest-africaine grâce au degré avancé de ses institutions.

Les chefs d’Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont de quoi être satisfaits au regard des performances économiques de la zone, qui contrastent avec les résultats enregistrés par le reste du continent. Fin 2016, le PIB de la zone s’est accru de 6,8% soit quatre fois celui de l’Afrique subsaharienne établi à 1,6%, s’est réjoui le président ivoirien Alassane Ouattara qui accueillait ce lundi 10 avril ses pairs de l’UEMOA.

Cette dynamique entamée depuis la décennie va se poursuivre en 2017 avec une projection de 7% selon les estimations de la BCEAO, la banque centrale régionale.

Toutefois le contexte international va peser sur la zone. A commencer par la chute des cours du cacao, dont l’impact devrait être limité en Côte d’Ivoire selon le FMI, mais également en raison de la légère hausse en 2017 des cours du pétrole dont la région est importatrice nette avec un impact sur les budgets des Etats.

L’autre contrainte porte sur la baisse de la liquidité au sein de la zone en raison de la forte demande du système financier, la BCEAO étant normalement limitée dans ses injections de fonds. D’où son appel à un recours du secteur financier aux marchés interbancaire et boursier.

Il s'agit de contraintes pour une région qui peut se vanter d’être le pilier de la CEDEAO. L'UEMOA regroupe en effet les 8 pays de la région ouest-africaine ayant une monnaie commune. Quant à la CEDEAO, avec ses 15 pays, dont les 8 de l'UEMOA, elle a une stratégie de convergence des économies à l’horizon 2020. Elle vise également la suppression des barrières tarifaires et la libre circulation.

L’institution offre un modèle aux autres Etats de la zone qui devraient s’en inspirer pour une zone monétaire commune à mettre en place pour donner une dimension quasi irréversible au processus d’intégration.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 11/04/2017 à 13h49, mis à jour le 11/04/2017 à 14h41