Le Cameroun et la Banque islamqiue de développement (BID) comptent donner une nouvelle impulsion à leur relation. Dans cette optique, une mission de la Banque islamique de développement (BID) vient de séjourner au Cameroun.
Il était question de lancer les activités préparatoires à la mise en œuvre effective des projets financés par ce partenaire, notamment en matière de développement rural intégré dans les régions de l’ouest et du nord-ouest du pays.
L'institution islamqiue a ainsi consenti un prêt d’un peu plus de 63 milliards de Francs CFA. La mission de la BID a affirmé, dans la foulée, l’engagement de la banque à soutenir davantage les projets de développement au Cameroun. D’où l’augmentation des accords financiers avec le pays ces derniers temps. D'ailleurs, un autre prêt de 43,5 milliards de Francs CFA vient ainsi d’être signé entre les deux parties.
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En effet, le 17 mai dernier, en marge de la 42e réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de la BID, à Jeddah au en Arabie saoudite, le ministre camerounais en charge de l’économie a procédé à la signature de deux accords de prêts d’un montant global d’environ 43,58 milliards de Francs CFA. Le cosignataire n’était autre que Bandar Al Hajjar, le président de la BID en personne.
Le représentant du gouvernement camerounais s’est réjoui de l’appui apporté par cette institution à l’action conjointe que le pays et certains partenaires au développement mènent pour le redressement durable de la situation économique dans la région de l’extrême-nord, victimes des exactions de la secte Boko Haram.
Mohamadou Lawal, chef de division de la coopération avec le monde islamique au ministère de l’Economie, rappelle avec bonheur que le Cameroun a bénéficié du tout premier financement de la BID à sa création en 1975, pour la construction du barrage de Song-Loulou.
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Depuis lors, le Cameroun entretient avec la BID une coopération mitigée, marquée cependant par un portefeuille actif constitué d’une vingtaine de projets pour 40 opérations d’un montant cumulé de 878,16 millions de dollars, soit 526,896 milliards Francs CFA.
«L’une des contraintes qui plombent la performance du portefeuille de la coopération avec les partenaires au développement du monde islamique est le faible taux de décaissement des fonds alloués aux projets. Une faiblesse généralement due aux lenteurs dans les procédures de passation des marchés, aux lourdeurs administratives et surtout à l’absence d’une représentation avec la plénitude de compétence», regrette Mohamadou Lawal.
Enfin, la BID vient de désigner un représentant local au Cameroun. Un début de solution aux problèmes de performance.