Afrique: les villes les plus chères en 2017 pour les expatriés

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Le 21/06/2017 à 18h59, mis à jour le 21/06/2017 à 19h03

Luanda, la capitale angolaise est de retour au sommet du classement mondial des villes les plus chères pour les expatriés. Dans ce rapport 2017 du cabinet de ressources humaines Mercer, on retrouve plusieurs métropoles qui ne feront aucun cadeau au portefeuille des étrangers désirant s'y établir.

Luanda, Angola

Une année après avoir cédé sa place à Hong-Kong, Luanda revient au sommet de ce classement publié périodiquement. La capitale angolaise située sur la côte Atlantique, est victime des énormes investissements pétroliers qui font grimper les coûts de logements et des biens de consommation destinés aux expatriés. Pour leur personnel expatrié, les multinationales pétrolières sont prêtes à débourser des sommes faramineuses, alors que l'offre est souvent réduite. Résultat: il y a une inflation dont seuls souffrent les ingénieurs, techniciens et personnel d'administration des entreprises exploitant le pétrole ou leurs sous-traitants. 

Depuis la fin de la guerre civile qui a duré plus d'une vingtaine d'années, l'Angola essaie de se reconstruire. Cependant, quinze ans après, tout n'est visiblement pas au point. Pour louer un simple appartement de deux trois pièces qui répond aux standards internationaux, il faut débourser jusqu'à 6.065,67 dollars en moyenne.

Victoria, Seychelles

16e ville la plus chère dans le monde, la capitale des Seychelles située au large du continent africain dans l'océan indien, devient de plus en plus chère au fil des années. Ainsi, elle a même gagné deux places, passant du 18e au 16e rang mondial. Elle reste néanmoins derrière Luanda. Victoria doit cette situation au niveau de vie excellent de l'île qui connait le plein emploi. 

Ndjamena, Tchad

Ndjamena occupe la 16e place mondiale et la troisième africaine. A Ndjamena, ce qui fait défaut c'est surtout le logement adéquat. Les Tchadiens, comme dans la plupart des pays africains, préfèrent habiter leur propre maisonnée. Il n'y a que très peu d'appartements. De plus, l'offre de divertissement est très limitée. L'accès au lieu de résidence et aux restaurants n'y est pas donné. De plus, les fournitures importées vendues en supermarché sont à prix d'or.

Kinshasa, République démocratique du Congo

Dans un pays miné par des troubles politiques récurrents, les expatriés doivent débourser des sommes conséquentes pour assurer leur sécurité et vivre dans des endroits bien protégés à Kinshasa. De plus, comme dans la plupart des pays d'Afrique Centrale où l'on ne produit que très peu de choses localement, tout est vendu au double, voire au triple de son prix. Cela vaut bien la 18e place mondiale à Kinshasa parmi les villes les plus chères.

Lagos, Nigeria

La capitale économique nigériane occupe la 29e place mondiale et ferme le top 5 africain. Ses habitants la considèrent comme la New York africaine, avec ses gratte-ciel, ses grands boulevards et surtout son Produit intérieur brut qui en ferait la sixième économie du continent. Lagos est une ville de 15 millions d'habitants, soit pratiquement autant que le Sénégal. Mais, ici c'est encore une fois le logement et la sécurité qui font mal au portefeuille des expatriés. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 21/06/2017 à 18h59, mis à jour le 21/06/2017 à 19h03