C’est peut-être un obstacle crucial qui est en passe d’être franchi par les dirigeants égyptiens et à leur tête le président Abdel Fattah al-Sissi.
En effet, si le projet pharaonique de la nouvelle capitale administrative égyptienne séduit, il n’en demeure pas moins qu’il pose également de sérieuses critiques dont particulièrement son coût exorbitant alors que l'Egypte traverse une crise économique aigue.
En effet, la construction de la nouvelle capitale administrative égyptienne va nécessiter un investissement estimé à 43 milliards d’euros dans sa première phase. Un handicap majeur sachant que ce montant représente presque la moitié du budget annuel de l’Egypte.
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Toutefois, il semble que les autorités égyptiennes sont en passe de trouver une formule pour le financement de la réalisation de cette nouvelle capitale.
Le gouvernement égyptien serait tombé d’accord avec l’entreprise chinoise fortune Land Development Co (CFLD), opérateur chinois de la ville industrielle de Beijing, pour la réalisation de ce projet. Ainsi, en contrepartie de la réalisation du projet, CFLD recevra 40% des bénéfices du projet, alors que l’Etat égyptien percevra les 60%.
Ainsi, le gouvernement égyptien trouve une formule qui lui permet de dépasser l’obstacle du financement de ce projet pharaonique.
Rappelons que cette nouvelle capitale qui sera construite à l’Est, entre le Caire et Suez, en plein désert, sur une aire de 700 km2, soit 3 fois Washington et 7 fois Paris intra-muros, sera une ville ultra-moderne avec tous les équipements nécessaires. Elle sera dotée d’un aéroport international plus grand que celui de Heathrow de Londres, du plus grand parc du monde, d’un très grand parc de loisir (4 fois celui de Disney Land), etc.
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La nouvelle capitale administrative, présentée publiquement en mars 2015, lors d’une conférence de développement économique à laquelle ont participé 2.000 délégués de 112 pays, regroupera les institutions officielles: les palais présidentiels, le Parlement, les ministères, les ambassades étrangères, les grandes universités, une place financière, etc. Le site comprendra également 1,1 million d’unités résidentielles pouvant accueillir 5 millions d’habitants.
Cette nouvelle capitale, une ville verte alimentée grâce à l’énergie solaire, vise à désengorger Le Caire, asphyxié par la circulation et ses 18 millions d’habitations. Une population qui devrait atteindre 40 millions à l’horizon 2050, selon les projections des autorités égyptiennes.