Cameroun: Exim Bank de Chine veut investir dans l’agro-industrie

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Le 01/08/2017 à 06h32

La présidente de la banque Export-Import (EXIM) de Chine, Hu Xiaolian, vient de séjourner à Yaoundé, à la tête d’une importante délégation de la banque. Le Cameroun s’attend à de très importantes retombées économiques suite à cette visite.

Hu Xiaolian, présidente d'Exim Bank China, a conduit une importante délégation de la banque chinoise au Cameroun, pour une visite de prospection. Le clou du bref séjour de 48 heures a été la rencontre, vendredi 28 juillet 2017, avec le Premier ministre, chef du gouvernement camerounais, Philémon Yang. C’était en présence de Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT) et de l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Cameroun, Wei Wenhua.

Au sortir de la séance de travail à huis clos, Hu Xiaolian a expliqué à la presse que cette visite vise le renforcement des liens de coopération entre le Cameroun et Exim Bank China.

Concrètement, Hu Xiaolian a déclaré qu'il a été question, avec le gouvernement du Cameroun, de synchroniser les projets que la banque peut financer afin d’accompagner la vision de développement du pays et ses efforts pour atteindre l'émergence d'ici 2035. «Jusqu’ici, Exim Bank China a investi dans le secteur des infrastructures, notamment énergétiques et le développement des routes. Désormais, nous voulons étendre nos financements aux domaines de l'agriculture et de l'industrialisation», a annoncé Hu Xiaolian.

Des objectifs qui tombent à pic. Le gouvernement camérounais est engagé dans le développement de l’agriculture de deuxième génération. Dans le même temps, les autorités de Yaoundé viennent de valider un Plan directeur d’industrialisation (PDI).

A travers sa nouvelle vision stratégique, l'objectif du gouvenemen du Cameroun est de faire du pays le nourricier et l’équipementier de la zone CEEAC et du Nigeria d’ici 2035. A cette vision, s’ajoute la volonté de faire du pays l’usine de la nouvelle Afrique industrielle à l’horizon 2050.

Bref, le Cameroun compte oeuvrer dans le rattrapage de la croissance économique, la reconquête du leadership et la maîtrise des chocs structurels et systémiques. Manifestement, le pays peut compter sur les financements de la Chine pour y parvenir.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 01/08/2017 à 06h32