Le Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales apparait comme un outil essentiel à la stratégie de lutte contre la fraude fiscale.
Pendant trois jours, les participants à la dixième édition de ce forum sont réunis à Yaoundé au Cameroun, après une édition 2016 en Georgie, à l'issue de laquelle la participation marginale de l'Afrique à l'échange de renseignement a été critiquée.
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Car les Etats africains sont touchés autant, sinon plus, que les pays développés par l’érosion des bases d’imposition. La rencontre de Yaoundé, deuxième du genre sur le continent africain après Le Cap en 2012, constitue donc la matérialisation d’un message d’inclusion des pays en développement aux travaux du Forum mondial.
Au terme de la rencontre le 17 novembre, il sera question pour le Cameroun et ses pairs africains de renforcer leur dispositif actuel d’échange de renseignements sur demande, de mettre en place l’outil d’échange de renseignements automatique, d’élargir l’assiette fiscale ou de mobiliser des recettes fiscales internes de façon accrue.
Pour le Sénégalais Magueye Boye, chef du bureau fiscalité internationale, «l’une des premières mesures à prendre est de pousser l’intégralité des juridictions internationales à signer la convention multilatérale sur la fraude fiscale. Il s’agira par exemple pour le Sénégal de profiter de l’échange qu’on peut avoir avec différents délégués venant de juridictions différentes, afin d’aller plus loin dans l’échange de renseignements.»
Le Forum mondial est une organisation créée en 2000, dont le but est d’élaborer des normes en matière de droit bancaire et fiscal, «selon des modalités équitables et qui permettent une concurrence loyale entre toutes les juridictions, petites et grandes, développées et en développement».