Cet appui budgétaire va permettre de financer le Programme d’appui aux réformes dans le secteur de l’énergie (PARSE), dont le but principal est de créer les conditions d’un accès inclusif à l’énergie dans le pays, à travers la mise en place d’un cadre légal et institutionnel propice aux investissements publics et privés dans le secteur, indique un communiqué de la BAD.
D'après la BAD, le Burkina Faso "fait face à un déficit énergétique structurel qui engendre des délestages fréquents". Le taux d’accès à l’électricité dans le pays demeure "l’un des plus faibles" en Afrique subsaharienne, une situation qui "affecte fortement l’industrialisation" du Burkina.
A ce jour, les industries manufacturières ne contribuent qu’à hauteur de 4 % de son PIB, ajoute la banque panafricaine.
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Pour pallier son retard en matière énergétique, le gouvernement burkinabé s’est engagé dans une nouvelle approche, déclinée dans sa politique sectorielle Transformations industrielles et artisanales, adoptée en décembre 2017. Objectif : favoriser le mix énergétique, en mettant l’accent sur l’énergie solaire.
Le programme, dont le décaissement se fera en deux tranches (12 millions d’euros puis 6 millions) vise à accompagner les efforts du gouvernement pour réduire le gap énergétique du Burkina. L’amélioration du cadre institutionnel et règlementaire devrait favoriser un accroissement des investissements privés dans la production et la distribution d’énergie.
Au terme du programme, à la fin 2019, le taux d’électrification national devrait avoir atteint 25 %, contre 20,07 % en 2016. Et en milieu rural, le taux devrait même quasi doubler pour passer de 3,2 % à 6 %, selon la BAD.