Cameroun: cap sur le développement de l’industrie du bambou et du rotin

DR

Le 05/09/2018 à 08h16

En choisissant d’abriter le siège régional de l'Organisation internationale de recherche sur le bambou et le rotin (INBAR), le pays affiche son ambition pour cette filière reconnue pour son potentiel, mais encore peu organisée,voire inexploitée.

Après la signature d’un mémorandum d’entente en 2013 avec l’Organisation internationale sur le bambou et le rotin (INBAR), le Cameroun a effectué un nouveau pas pour promouvoir le développement de cette ressource naturelle dans le pays. En effet, en vertu de l’accord de siège signé à Pékin en Chine, en marge du troisième Forum sur la coopération sino-africaine qui s’est achevé ce mardi 4 septembre 2018, l’INBAR va installer son bureau régional Afrique centrale à Yaoundé, la capitale camerounaise. L’accord entre les deux parties a été signé par le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, et le directeur général de l’INBAR, Dr Hans Friedrich.

De quoi annoncer de nouvelles perspectives de développement pour la filière bambou et rotin au Cameroun, dont nombre d’acteurs demeurent dans le secteur informel. L’INBAR se consacrera notamment à la formation des acteurs, à la recherche et aux investissements. Pour booster le secteur, le gouvernement camerounais devrait lancer bientôt deux projets sur l’amélioration des chaînes de valeurs du bambou et de son utilisation dans la restauration des sols. Et ce, avec l’aide du Global environnement facility et le Fonds international de développement agricole.

Le commerce mondial du bambou et du rotin rapporterait plus de 11.300 milliards de francs CFA, avec plus de 200 produits dérivés dans des domaines variés. Une manne dont voudrait profiter le Cameroun, pays dont la chaîne de valeur du bambou et du rotin (de la forêt au traitement primaire puis à la transformation) a le potentiel de créer de nouveaux emplois, notamment pour les populations défavorisées en zone rurale. Mais son potentiel reste peu exploité, à cause notamment du manque d’informations et de volonté politique.

L’INBAR est une organisation intergouvernementale qui se consacre à l’amélioration des avantages que peuvent apporter le bambou et le rotin, aux niveaux social, économique et environnemental, aux producteurs et aux utilisateurs, tout en maintenant une base de ressources durables en appuyant la recherche et le développement novateurs. Son secrétariat est basé à Beijing en Chine et des bureaux régionaux ouverts en Équateur, en Inde, au Ghana et en Éthiopie.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 05/09/2018 à 08h16