L’institution de Bretton Woods a notamment relevé que les plans de relance économique, dévoilés récemment par le président Cyril Ramaphosa, se heurtent à de graves contraintes liées notamment à l’endettement croissant des entreprises publiques et aux fuites des capitaux.
Le FMI avait indiqué, en octobre dernier, que l’Afrique du Sud, un des pays les plus industrialisés du continent africain, devra réaliser une croissance de l’ordre de 0,8 pc en 2018, contre une prévision initiale de 1,5 pc. Le Trésor sud-africain prévoit, quant à lui, une croissance de 0,7 pc.
Le pays est entré en récession au début de cette année suite à une croissance négative durant les deux premiers trimestres.
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Ces développements ont accentué les pressions sur le président Ramaphosa, appelé à redynamiser l’économie moribonde pour baliser le chemin à une croissance inclusive et créatrice d’emplois pour les millions de chômeurs. Selon les chiffres officiels, le chômage plombe plus de 27 pc de la population active du pays.
L’optimisme née avec l’arrivée au pouvoir de Ramaphosa commence à s’estomper, a souligné le FMI, relevant que les réformes proposées par le chef d’Etat sont confrontées à plusieurs contraintes.
Revenant sur la réforme foncière proposée par Ramaphosa pour corriger les injustices héritées de l’ère de l’apartheid dont de graves disparités sociales, le FMI a indiqué que cette réforme doit être mise en œuvre avec prudence.
Cette réforme, soutenue par la majorité noire, suscite des inquiétudes dans les rangs de la minorité blanche, y compris les investisseurs.
Une commission parlementaire a récemment proposé une réforme de la Constitution afin de permettre des confiscations de terres sans compensation. Cette recommandation sera soumise au vote au parlement, dominé par l’African National Congress (ANC, au pouvoir depuis 1994).