«Nous devons parachever les enquêtes actuellement en cours avant de vous informer dans 10 à 14 jours», a dit le ministre des entreprises publiques, Pravin Gordhan, lors d’une conférence de presse à Johannesburg.
Percluse de dettes, la compagnie publique d’électricité, Eskom, a entamé en février dernier des délestages électriques, imposés par les défaillances dans sa capacité de production. Il s’agit de délestages de niveau 4, signifiant une grande réduction de la production, un niveau jamais atteint depuis plus de cinq ans.
Cette mesure intervient sur fond d’une grave crise financière affectant Eskom, dont la dette s’élève à environ 30 milliards de dollars. C’est le résultat de la mauvaise gestion et des pillages de fonds de l’entreprise durant le mandat de l’ancien président Jacob Zuma (2009-2018), indiquent les analystes.
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Le retour des redoutables opérations de délestage, localement appelées «Load Shedding», suscite de profondes inquiétudes parmi les industriels et les analystes d’autant plus que cette mesure intervient au moment où le gouvernement, dirigé par le parti de l’ANC depuis 1994, tente tant bien que mal de redynamiser une croissance économique molle.
Les coupures se sont intensifiées depuis la semaine dernière suite à l’interruption des importations de l’électricité du Mozambique voisin, frappé par le cyclone Idai.
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Le ministre des entreprises publiques a assuré que des équipes techniques mènent actuellement des opérations d’évaluation avant de soumettre un rapport indépendant sur la situation des centrales du pays.
Des solutions seront proposées à la lumière de ce rapport, a dit Gordhan.
Cette crise de l’électricité intervient au mauvais moment pour le parti de l’ANC (au pouvoir), qui se prépare pour les élections générales, prévues le 8 mai prochain.