Le projet, opéré par la compagnie française Total aux côtés des sociétés chinoise CNOOC et britannique Tullow, prévoit l'exploitation de gisements découverts en 2006 en Ouganda dans la région du lac Albert (Ouest), et l'acheminement du pétrole par cet oléoduc, d'un coût estimé à 3,5 milliards de dollars. Les deux chefs d'Etat ont signé cet accord à Chato, la ville de Magufuli.
"Cette signature aujourd'hui est une étape cruciale dans l'application du projet qui va non seulement créer des emplois, mais aussi promouvoir la coopération régionale et stimuler le développement économique dans les zones traversées par l'oléoduc", a déclaré le président tanzanien.
Les travaux sur cet oléoduc d'Afrique de l'Est (EACOP) doivent débuter d'ici la fin de l'année.
Lire aussi : Niger: l'oléoduc vers le Cameroun via le Tchad lancé fin 2018
"Nous voulons que nos peuples travaillent vite pour lancer ce projet", a affirmé Museveni lors de la cérémonie.
Après des années de discussions sur le tracé de l'oléoduc vers l'océan Indien, l'Ouganda a annoncé en 2016 sa décision de le faire passer par la Tanzanie, jusqu'au port de Tanga, plutôt que par le Kenya.
La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et l'ONG Oxfam ont mis en garde dans un rapport publié le 10 septembre contre les risques que fait courir ce projet aux modes de vie des populations et à "des écosystèmes extrêmement sensibles dans une région dont la biodiversité est une des plus riches au monde".
Lire aussi : Vidéos. Algérie: une catastrophe environnementale suite à la fuite de pétrole de deux oléoducs de la Sonatrach
En Ouganda notamment, les gisements de pétrole sont situés au sein de plusieurs réserves naturelles, l'un d'eux s'étend jusque dans les Murchison Falls, le plus grand parc national du pays.
La Tanzanie affirme que le projet créera 10.000 emplois et que plus de 90.000 personnes seront dédommagées pour la construction de l'oléoduc.