Avec plus de 10.000 personnes tuées sur la route en 2020 et 706 décès au premier semestre 2021, l’Office national de la sécurité routière (Onaser) sollicite l’accompagnement des médias pour un changement de comportement positif des populations burkinabè.
Selon le directeur de l'Onaser, Adama Kouraogo, plusieurs causes sont à l’origine des accidents, qui sont les résultats d’une défaillance, soit de l’homme (80%), soit du véhicule ou de l’environnement.
«Derrière ces chiffres, ce sont des vies, derrière ces chiffres, ce sont des familles, derrière ces chiffres, c’est la nation entière qui est amputée de ses bras valides. Et nous disons que le coût humain est inacceptable. Cela ne doit pas continuer», a lâché Adama Kouraogo.
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20.871 accidents de la circulation ont été enregistrés en 2020 contre 12.439 au premier semestre 2021. Au-delà des statistiques, c’est un phénomène qui a des conséquences énormes sur l’économie du pays, étant donné que 84,3% du fret national transite par la route. 3% du PIB, soit la perte annuelle de 250 milliards de fcfa, lui est imputée. Un montant qui, selon Adama Kouraogo, aurait pu contribuer à la prise en charge d’autres questions majeures de développement.
«Nous disons que nous ne pouvons pas gagner le développement, si nous perdons le peu que nous avons. Et l’insécurité routière est une grosse perte sur les plans humain, social et économique», insiste le directeur général de l'Onaser.
Créé en 2008, l’Office national de la sécurité routière (ONASER) a pour missions, entre autres, la promotion de la sécurité routière, la contribution à l’amélioration du réseau routier et à la fluidification du trafic routier.