Au Sénégal, chaque année, ce sont autour de 600 personnes qui sont tuées, sur une population de 14 millions d'habitants. Certes, on a vu pire en matière d'insécurité routière, mais l'opinion publique juge inacceptable ce bilan désastreux. Et récemment, en un week-end plus d'une trentaine de personnes ont trouvé la mort dans deux accidents de la circulation, ce qui avait fait réagir le président Macky Sall.
Aujourd'hui, c'est le département ministériel en charge des Transports terrestres qui sort des mesures qu'il formule en 10 commandements. En réalité, il s'agit surtout de rappeler la loi et d'inciter à une application stricte application du code de la route en vigueur au Sénégal. Comme, la plupart des véhicules impliqués dans des accidents sont dans un état de vétusté désastreux, c'est par les visites techniques que commencent les injonctions.
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Au Sénégal, les mécaniciens ne limitent pas seulement à effectuer de simples réparations. Souvent, ils se transforment en véritables sorciers pour les véhicules qui leur sont confiés. Par exemple, un autocar prévu initialement pour transporter 25 passagers peut être allongés par des carrossiers pour porter sa capacité à 40 passagers. Or, ni la qualité des matériaux, ni la répartition des charges ne répondent aux normes, dans ces cas de figure. Par conséquent, le moindre accident peut causer des dégâts humains et matériels considérables.
Plusieurs autres mesures ont été prises, concernant l'âge minimum des conducteurs, l'immatriculation des véhicules motorisés à deux roues ou encore les voitures trop vétustes.
Voici les 10 Commandements pour éviter l'hécatombe:
1- Tout véhicule en circulation, non présenté par le propriétaire à la visite technique, sans motif valable, à l’expiration de celle-ci, sera immédiatement immobilisé et mise à la fourrière.
2- Les réparations à effectuer sur le véhicule seront constatées par l’expert chargé des visites de la zone géographique où l’infraction a été commise et une mise en demeure d’effectuer les réparations dans un délai d’un mois, sous peine de retrait définitif dudit véhicule de la circulation, sera envoyée au propriétaire.
3- A titre provisoire, les opérations de mutation de Dakar vers les autres régions pour les véhicules de transport interurbain de voyageurs et de marchandises, sont suspendues
4- Interdiction formelle d’opérer des transformations sur tout véhicule destinée au transport de marchandises en vu d’en faire un véhicule de transport de personnes.
5- Toute transformation des véhicules d’origine destinées à augmenter les places assises pour les passagers ou à créer des porte-bagages supplémentaires sont interdites et une tolérance zéro est appliquée contre les surcharges de personnes et de bagages.
6- L’âge minimum requis pour conduire les véhicules de transport urbain de passagers et taxis urbains est fixé à 25 ans. Et L’âge minimum requis pour l’obtention du permis de conduire pour les conducteurs de véhicules de transport public interurbain de passagers et de marchandise est fixé à 30 ans.
7- Obligation d’immatriculer gratuitement tous les véhicules motorisés à deux roues auprès des services compétents du Ministère des Transports terrestres pendant 6 mois à compter du jeudi 16 mars 2017.
8- Port de casque homologué obligé pour tout conducteurs de véhicules à deux roues qui circule sur la voie public, avec ou sans passager, sous peine d’immobilisation immédiate. Et une amende forfaitaire est prévue à son encontre par les dispositions réglementaires du Code de la route.
9- Les véhicules dont l’Etat de vétusté est tel que leurs circulations compromettraient gravement la sécurité des personnes ou des biens seront mis en écarts.
10- Les dispositions du Code de la route, interdisant l’usage du téléphone au volant, l’excès de vitesse et rendant obligatoire le port de la ceinture de sécurité, et le respect de la signalisation horizontale et verticale, « seront rigoureusement appliquées.